Bientôt un Suzuki Jimny électrique et autonome ?

La société automobile Suzuki Motor Corporation et la société australienne Applied EV ont signé un protocole d’accord pour le développement d’une plateforme de véhicule électrique autonome. Les deux entreprises vont travailler sur l’électrification et l’autonomisation du Suzuki Jimny, petit véhicule utilitaire 2 places dont nous avons fait l’essai récemment. Avec l’intention de produire à terme un modèle configurable pour plusieurs utilisations comme la livraison du dernier kilomètre autonome et zéro émission.

L’accord entre Suzuki et Applied EV

Démarrons par les présentations. Suzuki Motor Corporation, est un constructeur automobile japonais fondé en 1909. L’entreprise est généralement connue pour ses véhicules compacts et ses motos, mais est également impliquée dans la recherche et le développement de technologies liées à la mobilité durable

De son côté, Applied EV est une entreprise australienne fondée en 2015, spécialisée dans le développement de logiciels dédiés à l’univers de la mobilité et de l’électronique pour les véhicules autonomes. Elle a conçu une plateforme de véhicule autonome (appelée Blanc Robot™) qui peut être configurée pour une variété d’utilisations commerciales. La technologie de contrôle de véhicule d’Applied EV (baptisée Digital Backbone™) améliore l’ensemble des fonctionnalités du véhicule et la capacité logicielle générale, tout en réduisant la complexité du matériel et le coût global du véhicule.

En signant cet accord, les deux entreprises Suzuki et Applied EV s’engagent à coopérer, comme nous vous le disions plus haut, à la création d’une plateforme de véhicule électrique autonome configurable. Idéal pour se plier à terme, au moment de sa commercialisation, à de multiples utilisations professionnelles.

Pour rappel Suzuki avait déjà investi dans Applied EV en 2022, en prévision, par l’intermédiaire du fonds de capital-risque, Suzuki Global Ventures. Le protocole d’accord signé renforce donc leur collaboration et permet de promouvoir la mobilité de nouvelle génération.

Un Suzuki Jimny électrifié et autonome au cœur de ce projet ?

Chacun son rôle, là où Applied EV apportera son expertise en matière de technologies de conduite autonome, Suzuki fournira les véhicules pour les tests sur route ! Car oui, d’après le constructeur, le premier test portera sur une base de Suzuki Jimny, l’iconique 4X4 passe-partout de la marque.

En bref, Applied EV adaptera sa plateforme de véhicule autonome Blanc Robot™ au châssis du petit Jimny. Celui-ci sera ensuite électrifié (toujours par Applied EV) et contrôlé par le système centralisé Digital Backbone™.  De quoi assurer la livraison du dernier kilomètre autonome, sans émettre aucune émission à l’usage.

En travaillant ensemble, les deux entreprises pourront combiner leur expertise pour développer des technologies de conduite autonome pour les véhicules de Suzuki, en utilisant les dernières avancées en matière de logiciels, d’électronique et d’intelligence artificielle. Le but est de proposer des solutions de mobilité plus respectueuses de l’environnement et de répondre aux demandes croissantes en matière de transport durable.

Impacts de l’accord sur le marché

L’accord entre Suzuki et Applied EV pour la conduite autonome aura des impacts significatifs sur le marché des véhicules autonomes. En effet, cet accord renforcera la position de Suzuki dans le domaine de la conduite autonome et lui permettra de rivaliser avec d’autres constructeurs automobiles qui investissent également dans ce domaine.

En termes économiques, l’accord pourrait entraîner une augmentation des ventes de véhicules autonomes pour Suzuki, car la conduite autonome est une technologie très recherchée par les consommateurs. Cette augmentation des ventes pourrait également avoir un effet positif sur l’emploi et la croissance économique de l’entreprise.

Sur le plan social, l’accord pourrait avoir un impact important sur la sécurité routière. Les voitures autonomes sont équipées de nombreux capteurs et dispositifs de sécurité qui permettent de prévenir les accidents de la route. En conséquence, l’adoption de la technologie de la conduite autonome peut réduire le nombre d’accidents de la route et donc améliorer la sécurité routière pour les conducteurs et autres usagers (voir ou revoir notre dossier sur le risque routier professionnel au volant de son VU).

En outre, la technologie de la conduite autonome peut contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en réduisant la consommation de carburant des véhicules. Les voitures autonomes sont programmées pour conduire de manière plus efficace, en évitant les arrêts et les accélérations brusques, ce qui implique une baisse de la consommation de carburant et donc des émissions de CO2.

Conduite autonome : défis technologiques, réglementaires et sociétaux

Bien sûr, l’accord entre Suzuki et Applied EV met en avant les technologies de conduite autonome, qui ont la capacité de percevoir leur environnement à l’aide de capteurs, de caméras et de logiciels sophistiqués.

Cependant, à titre plus global, la conduite autonome est confrontée à de nombreux défis et enjeux qui doivent être pris en compte :

-Le premier est la sécurité. Les voitures autonomes doivent être en mesure de prendre des décisions en temps réel pour éviter les accidents et réduire les risques de collisions. Les capteurs, les systèmes de vision et les algorithmes de contrôle doivent être optimisés pour garantir la fiabilité de la conduite autonome.

-Ensuite, la fiabilité. Les voitures autonomes doivent être capables de fonctionner en toutes circonstances, quelles que soient les conditions météorologiques ou les types de routes. Elles doivent être capables de détecter et de répondre aux imprévus tels que les piétons, les cyclistes ou les animaux.

-La réglementation est également un enjeu important pour la conduite autonome. Les gouvernements doivent élaborer des lois et des règlements pour encadrer le développement et l’utilisation des voitures autonomes. Ils doivent définir les normes de sécurité et de qualité pour garantir la sécurité des usagers de la route.

-L’acceptation sociale est un autre défi majeur pour la conduite autonome. Les entreprises doivent travailler sur l’expérience utilisateur et la communication pour rassurer les consommateurs sur la fiabilité et la sécurité de la conduite autonome.

-La conduite autonome soulève également des enjeux éthiques, juridiques et économiques. Les questions de responsabilité en cas d’accident ou de violation de la loi doivent être résolues.

-Enfin, les entreprises doivent également travailler sur les coûts de développement et de production des voitures autonomes pour les rendre accessibles au grand public.

Affaire à suivre donc !