La conduite autonome vue par le Volkswagen ID Buzz

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Volkswagen a récemment fait monter la température d’un cran en ce qui concerne la conduite autonome sur le segment des véhicules utilitaires. Au mois de juillet dernier, plusieurs invités ont en effet rejoint (en tant que passagers) les sièges du ID Buzz AD autrement dit « autonomous driving », durant une session d’essai à Munich.

L’équipe de MyUtilitaire se tient toujours à l’affût lorsqu’il s’agit de suivre l’actualité des VU, y compris sur le plan de la R&D. Cette fois, imaginons-nous grimper à bord d’un moyen de transport autonome. Sans oublier d’attacher sa ceinture ; il va sans dire.

Quand l’autonomisation prend une place de plus en plus grande

Nous n’en sommes pas encore à une époque où tous les moyens de transport s’élancent sur les routes sans conductrice ou conducteur. Loin s’en faut. Ce n’est d’ailleurs pas nécessairement une telle généralisation que l’avenir nous réserve. En revanche, des solutions sont élaborées afin de répondre à certaines difficultés que présentent les transports en commun et la mobilité de manière générale.

La problématique avait déjà été évoquée au sein d’un précédent article relatif à Suzuki : ce genre de dispositifs interroge quant à de potentiels impacts sur le marché de l’emploi. Une question épineuse, endémique, refait régulièrement surface quand des publications abordent l’autonomisation : serons-nous remplacés par des machines ?

Le présent billet n’est pas le lieu pour approfondir le sujet, aussi passionnant soit-il au demeurant. Nous aborderons à nouveau cette tension sociétale dans quelques paragraphes… mais concentrons-nous d’abord sur l’événement en tant que tel.

De Munich à Austin : une technologie qui doit gagner du terrain

Volkswagen Véhicules Utilitaires n’a pas vraiment pris de vacances cet été. Présente sur de nombreux fronts, la marque a notamment investi les rues de Munich en Allemagne – et celles d’Austin aux USA en parallèle – afin de tester avec de vrais passagers le prototype autonome de son fameux ID Buzz (voyez notre essai dans sa version Cargo ici).

Lors des premiers essais grandeur nature de cette déclinaison – spécifique au prestataire de services de mobilité de la marque VW, MOIA – ont grimpé à bord : des décideurs politiques, des représentants des autorités publiques, des clients grands comptes ainsi que certains représentants de la presse.

De quoi permettre de tester, valider et peaufiner la technologie selon divers scénarios de circulation et de trafic. Notons d’ailleurs qu’à ce stade, un conducteur reste tout de même présent en « supervision » au cas où quelque chose tournerait mal. Il n’y a rien d’inquiétant pour autant – c’est juste une mesure de précaution et de sécurité.

Quoi qu’il en soit, sur le plan technique, c’est à la société Mobileye, spécialiste des technologies de conduite automatisée, que l’on doit ce grand pas en avant. D’origine iranienne et prenant racine à la fin des années 1990, cette structure appartenant désormais à Intel fait la part belle aux modules d’assistance ; avec pour focus ce que l’on appelle la « vision artificielle ».

La vision artificielle : de quoi s’agit-il ?

La vision artificielle est également nommée « vision par ordinateur ». Cette expression renvoie, pour simplifier, au regard qu’une machine peut porter sur l’extérieur en termes de perception et d’interprétation.

Cette technologie se révèle précieuse au moment de développer des dispositifs d’aide à la conduite. Et pour cause : cela permet à l’IA de s’imprégner d’un environnement. De le « lire », afin de cibler certaines informations. Le concept s’étend bien au-delà de ce que l’on observe sur Google Maps, par exemple. Le robot ne se contente pas de calculer/définir des itinéraires pour guider la/le pilote. Il doit être capable de détecter les obstacles. De repérer les dangers pour en alerter directement l’usager.

Mobileye n’a cessé d’affiner ses systèmes de perception automatisée en temps réel. Cette maturation débouche sur des solutions toujours plus fiables et précises en termes d’autonomisation. Dans le cadre du projet que nous évoquons ici, avec l’ID BUZZ AD, la vision artificielle ne vient pas épauler un conducteur humain. C’est la machine qui régit l’ensemble du voyage.

La collecte des données : une démarche essentielle

L’émancipation du Volkswagen ID Buzz en niveau 4 de conduite autonome ne s’improvise pas. Les différents essais menés en ce moment offrent aussi l’occasion de « collecter de précieuses données tout au long des kilomètres parcourus ». Cela implique la conjointure de trois accessoires pivots : les caméras, les radars et les lidars (ce nom anglais désigne un dispositif laser capable d’évaluer les distances entre deux points).

À terme, l’idée est aussi simple que la mise en application exigeante : rendre l’appareil capable de braver tous les imprévus.

Les attentes de celles/ceux qui montent à bord sont également à considérer. L’efficience, le confort… un large éventail de préoccupations doivent être adressées. Pour ce faire, c’est le talent et l’expérience de Volkswagen qui entrent en scène.

Autonomisation des véhicules : à quoi faut-il s’attendre prochainement ?

Toutes les exigences logistiques que nous venons de mettre en avant prouvent que le tout-autonome ne surviendra pas de sitôt. Pour autant, il ne saurait être question de quelques déploiements marginaux.

Au fil de la décennie 2020, les possibilités vont s’étendre généreusement. À ce propos, l’un des responsables du projet chez Volkswagen a déclaré : « L’extension de notre programme de conduite autonome à l’Amérique du Nord est la prochaine étape de notre feuille de route stratégie mondiale et le fruit d’un investissement à long terme ». Ce à quoi les rédacteurs du communiqué ont ajouté : « L’objectif est d’étendre l’offre commerciale de services de transport disponibles et d’élargir le portefeuille de services de mobilité proposé par Volkswagen Group ».

Il va sans dire : cette pénétration des routes américaines n’a rien d’anodin. La conquête de ce marché ouvre de multiples portes. Ce d’autant que sur place, le géant allemand compte sur sa filière, VWGoA (Volkswagen Group of America). Elle catalyse l’expansion des solutions de mobilité sur le continent… sachant que « Volkswagen n’exploitera pas en nom propre de services de conduite autonome aux États-Unis à l’avenir ». Ses ambitions et ses plans d’action n’en resteront pas moins injectés aux opérations des « entreprises partenaires du secteur de la mobilité et des transports ».

Nous en revenons à notre questionnement initial : oui, nous assistons à un vrai changement de cap. Oui, la conduite autonome devrait se faire de plus en plus fréquente. Mais tout cela requière du temps… et des investissements importants.

Aussi, il est davantage question de désengorger les transports classiques que de les « remplacer » absolument.

La conduite autonome : un dossier à suivre de près

Ce n’est définitivement pas la dernière fois que MyUtilitaire aborde la question des VU en « pilote automatique ». Elle se trouve au cœur de nombreuses problématiques, laissant également entrevoir des opportunités sur le plan écologique.

Volkswagen, en tout cas, réaffirme sa grande ambition et son sens de l’adaptation. Bien que Tesla soit souvent citée de prime abord, elle n’a pas le monopole de cette technologie résolument contemporaine. Nombreux sont les acteurs de la mobilité qui l’intègrent à leur stratégie d’évolution.

Nous vous donnons rendez-vous très prochainement pour de nouvelles informations à ce sujet !

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