A la découverte de Maxus et de ses VU 100% électriques

Maxus-lancement

Nouvel acteur dans le domaine du VU, le chinois Maxus entend bien se faire une place au soleil grâce à une politique tarifaire agressive, et des produits dans l’ère du temps.

Le rendez-vous était donné jeudi dernier à la rédaction Myutilitaire au Marché de Rungis, un lieu propice aux échanges commerciaux, notamment dans le domaine des produits agricoles. Au milieu du va-et-vient des camions frigorifiques et utilitaires en tous genres, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Antoine Maria, Managing Director de Maxus France, pour qu’il nous présente cette nouvelle marque très ambitieuse.

Maxus-lancement-4

Si Maxus est totalement inconnue sous nos latitudes, elle existe depuis 2011, date de sa fondation à Shanghai en Chine. Propriété du géant SAIC, à qui l’on doit d’ailleurs le renouveau de MG, Maxus ne produit que des véhicules utilitaires, et a vendu 230 000 modèles sur l’exercice 2022.

Une marque internationale

Très présent sur son marché natif, Maxus s’exporte depuis quelques années à travers plus de 73 pays, dont près de 10 en Europe, qui compte déjà 400 distributeurs au compteur. Ainsi, le Royaume Uni a absorbé 10 000 véhicules utilitaires Maxus ! Le constructeur fonde beaucoup d’espoirs sur le marché Français, notamment en raison de sa politique en faveur de la réduction des gaz à effet de serre et de ses incitations fiscales à destination des véhicules électriques. Cela tombe bien, car toute la gamme Maxus sera 100% électrique au sein de l’Hexagone !

Pour accélérer sa notoriété, Maxus a lancé il y a deux semaines, une grande campagne d’affichage, tout en sponsorisant l’équipe de rugby du Stade français… Des investissements que des marques déjà bien établies lui envieraient.

Maxus lancement 3 - a la découverte de maxus et de ses vu 100% électriques

A l’heure où nous écrivons ces lignes, Maxus n’avait pas encore dévoilé la liste de ses partenaires distributeurs sur le marché français, mais quelques indiscrétions nous laissent à penser que la marque chinoise pourrait être associée à des enseignes multimarques aux côtés de constructeurs références comme Nissan Véhicules Utilitaires ou Iveco…

De nombreux modèles en stock

D’ici la fin de l’année 2023, Maxus table sur une quinzaine de distributeurs, avant d’atteindre les 50 enseignes en 2024, et même une centaine en 2025. Ambitieux.

Pour répondre à la demande, notamment à quelques semaines d’une nouvelle réglementation en matière de bonus écologique (NDLR : le bonus à l’achat d’une camionnette électrique est fixé à 4 000 € pour une personne morale en 2023 – voir ou revoir notre dossier dédié), la marque chinoise dispose déjà d’un stock important de plus de 800 véhicules stockés dans ses entrepôts du Havre (Seine-Maritime) et du Meux (Oise).

Maxus-lancement-20

Question service après-vente, l’entretien sera réalisé à la fois par les concessionnaires Maxus, mais aussi par le réseau Norauto. La partie financement sera par ailleurs assurée par CGI Finance.

En matière d’objectifs, Maxus les fixent à 2 000 ventes en 2024 et 5 000 à l’horizon 2025. A titre de comparaison, le Volkswagen Crafter a été écoulé à 3 595 exemplaires en France sur l’exercice 2022.

L’ambition c’est bien, mais quid de la gamme. Lors de la présentation de la marque à Rungis, nous avons pu découvrir les trois fers de lance du constructeur.

Maxus e-Deliver 3

Ce n’est pas à proprement parler une nouveauté, puisqu’il existe depuis 2018 sous le patronyme de Maxus EV30. La version française est disponible en deux carrosseries : L1H1 de 4,50 m et L2H1 de 5,15 m. Selon le modèle retenu, il est possible d’y stocker de deux europalettes (4,8 m3) à trois europalettes (6,3 m3). Si la capacité est intéressante, la charge utile se limite à 935 kg.

Sous le capot, on trouve donc un électromoteur d’une puissance de 160 ch et 225 Nm, que nous avons pu essayer brièvement sur quelques kilomètres. Vigoureux en ville, il offre un agrément indéniable par rapport à des concurrents diesel grâce à son silence et sa douceur. Equipé d’une batterie de 50 kWh, il pourrait atteindre les 238 km d’autonomie en cycle mixte selon Maxus, une valeur qui nous paraît toutefois optimiste d’après nos premiers relevés. A confirmer lors d’un test plus approfondi à retrouver prochainement dans notre rubrique essai. Question recharge, le e-Deliver 3 peut faire le plein sur du courant alternatif en 11 kW (5h30 environ) ou en courant continu jusqu’à 90 kW (45 min pour récupérer 60% de batterie).

A bord, le dessin de la planche apparaît daté, notamment du côté de l’écran multimédia peu réactif et dont les fonctions sont assez réduites. La lecture des tarifs est plus flatteuse, puisque le Maxus e-Deliver 3 est vendu à partir de 36 100 € HT, le tout assorti d’un équipement intéressant (câbles de recharge, climatisation, caméra de recul, Mirror Link, aides à la conduite) et surtout d’une garantie de 5 ans ou 100 000 km (les batteries sont garanties 8 ans ou 160 000 km).

Maxus e-Deliver 9

C’est le modèle d’image de Maxus pour le lancement de la marque. Ce grand utilitaire est décliné en trois variantes de carrosserie : L2H2, L3H2, L3H3 et avec une ou deux portes coulissantes (l’option est facturée ici 950 € HT).

Capable d’embarquer une charge utile de 1 140 kg, il dispose d’un volume de chargement compris entre 5,9 à 12,3 m3 et peut engloutir jusqu’à 5 europalettes.

Sous le capot, le moteur électrique est logiquement plus nerveux, puisqu’il délivre ici 204 ch et un couple maximal de 310 Nm. Il peut être associé à trois capacités de batteries : 52, 72 et 88 kWh… la version de 72 kWh représentant sans doute l’essentiel des ventes en France.

Nous avons pris le volant de ce modèle, qui s’avère en tous points plus moderne que son petit frère. Plus agréable à mener et plus confortable, il revendique jusqu’à 296 km d’autonomie en cycle mixte, une valeur plus conforme à celle de notre ordinateur de bord. Ici également, le choix est offert entre une recharge en 11 kW (AC) et 90 kW (DC).

A bord, le Maxus  e-Deliver 9 est autrement plus moderne et mieux fini. Certains remarqueront d’ailleurs un design intérieur proche des réalisations Volkswagen, qui fait partie des partenaires de SAIC sur le marché chinois. Les rangements sont également nombreux, mais on aurait apprécié qu’un support soit disponible pour poser une tablette ou un carnet de notes.

La dotation est ici encore plus riche, avec la navigation proposée de série et un grand écran tactile de 10” de belle facture.

Les tarifs débutent ici à partir de 53 670 € HT et ce prix agressif est aussi associé à une garantie de 5 ans ou 100 000 km (la batterie est garantie 8 ans ou 160 000 km).

Maxus Pick-Up T-90 EV

C’est la cerise sur le gâteau. Maxus sera le premier constructeur à proposer un pick-up 100% électrique, nommé T-90 EV, à l’heure où les modèles diesel à double cabine sont menacés de disparition en France en raison du satané malus écologique.

Son look est d’ailleurs plus sympa, avec cette calandre singulière et imposante. L’habitacle offre une finition correcte et surtout un bel espace pour cinq passagers. Et sous le capot, un moteur électrique de 177 ch, capable d’embarquer une charge utile correcte de 1 000 kg. La batterie de 88,5 kWh autoriserait selon Maxus, d’atteindre les 330 km d’autonomie en cycle mixte (aux normes WLTP). Nous ne manquerons pas de vérifier ses capacités lors des prochains essais prévus fin janvier 2024. Vendu 59 880 € TTC, il n’est en revanche disponible qu’en version 2 roues motrices. Problématique pour les terrains difficiles.

Par Julien Marcos

Ne manquez pas aussi sur le segment des pick-ups notre récent essai du Toyota Hilux !

A la découverte de Maxus et de ses VU 100% électriques
Retour en haut