Location ponctuelle d’un véhicule utilitaire : le dossier complet

Dans certaines situations professionnelles, la location ponctuelle d’un véhicule utilitaire peut sembler plus judicieuse que son acquisition. Notamment parce que le temps d’utilisation prévu ne permettrait pas de rentabiliser l’achat.

C’est une solution intermédiaire pratique, donc ; il y a tout de même quelques principes essentiels à connaître pour que tout se déroule dans les meilleures conditions.

Au fil de ce dossier, nous allons passer en revue les étapes préliminaires indispensables et les critères de sélection pertinents menant à trouver la meilleure solution. Il faut également apporter des éclaircissements à propos du permis requis, des assurances impliquées…

Certes différentes en plusieurs points, la location d’un logement et celle d’un VU laissent apparaître certaines similitudes. Parmi elles, on doit citer l’organisation systématique (elle devrait l’être du moins) d’un état des lieux. Mettons en exergue les enjeux de ce rendez-vous ; rendez-vous qui évite bien des malentendus.

En somme, ce dossier MyUtilitaire a été conçu dans le but d’aider les artisans, gestionnaires de flotte et autres responsables de la logistique à appréhender tous les enjeux d’une location ponctuelle de véhicule utilitaire en 2024. Commençons par établir quelques repères généraux.

Qu’est-ce qu’une location ponctuelle de VU ?

Une location ponctuelle peut aussi être désignée par le terme « location de courte durée ». Elle n’excède généralement pas les 30 jours. Certains prestataires étendent toutefois leurs formules à trois mois.

Les deux autres catégories correspondent à la LMD (location de moyenne durée) et à la LLD (location longue durée) ; cette dernière pouvant se décliner en une LOA (avec option d’achat).

Nous n’entrerons pas dans les détails relatifs à la durée des contrats. Ce qui nous intéresse ici, ce sont les raisons qui peuvent mener à se tourner vers cette possibilité.

Schématiquement, avec cet type de location, il s’agit de conjuguer flexibilité et accessibilité sur le plan financier. Mais alors qu’en est-il plus concrètement, sur le terrain ?

Location d’un véhicule utilitaire : pourquoi choisir la location ponctuelle/courte durée ?

La réponse à cette question dépend évidemment des préférences et des attentes de chaque particulier/entreprise/organisme/etc. Mentionnons néanmoins quelques scénarios récurrents :

• Le déménagement. Lorsqu’un foyer ou une structure professionnelle vit son changement d’adresse, la location courte durée d’un VU facilite la transition. Sachant qu’au sens strict, un camion n’est pas considéré comme un véhicule utilitaire. Nous pensons, en l’occurrence, à d’autres engins comme les fourgons ou pick-ups, propres à fluidifier le transport des meubles, des cartons, etc. Généralement de manière complémentaire.
  
  
• La logistique dans le cadre événementiel. Les concerts, festivals, conventions… requièrent une certaine manutention. Lorsque plusieurs kilomètres sont à parcourir, les fourgonnettes et autres pickups s’avèrent fort pratiques.
  
  
• Le test d’un VU avant son (éventuel) achat. L’acquisition d’un nouveau moyen de transport représente un investissement important. Le leasing ne doit pas faire illusion : quoique plus lentement, il faudra tout de même régler le montant ! Ainsi, la location ponctuelle offre la possibilité de mettre une camionnette, un SUV ou encore un minibus au défi et d’en évaluer les capacités en amont. L’occasion également de pouvoir comparer plusieurs modèles concurrents au besoin.
  
  
• Les familles, les groupes d’amis souhaitant, eux, partir à l’aventure pourraient être tentés par l’usage court d’un camping-car. De nos jours, il existe de multiples possibilités d’aménagement. Ces VU ont de quoi devenir des mini-appartements !

Location ponctuelle : comment estimer le volume nécessaire ?

Nous venons d’inventorier quelques situations rendant la location ponctuelle judicieuse.

Prudence, toutefois : cette bonne idée peut entraîner plusieurs complications si l’on ne fait pas les bons choix en amont ! Parmi les choix en question, il faut mentionner le volume nécessaire. Autrement dit, la capacité de chargement du VU.

Voici quelques indications ; elles peuvent vous aider à définir la meilleure solution.

• Les véhicules utilitaires dont l’espace disponible oscille entre 3 et 6 m3 conviendront aux petits déménagements, notamment. Vous aurez la possibilité de (faire) transporter du mobilier de taille raisonnable (par exemple : un canapé deux places, un lit simple démonté, quelques appareils électroménagers…).

Dans le cadre d’une mission professionnelle, c’est une option intéressante à considérer lors des livraisons, là encore lorsque l’on en reste à de petites/moyennes dimensions (1,70 x 1,50 x 1,20m à titre indicatif).

• Lorsque la capacité de chargement atteint les 6/8 à 12m³, on peut envisager le transfert d’une armoire démontée, et de dispositifs plus imposants. On pense à un réfrigérateur standard, notamment – aux machines à laver, également. Dans ce cas, le rapport longueur/largeur/hauteur devrait se hisser jusqu’à 2,50 x 1,60 x 1,40m.
  
  
• Au-delà de 8/10m3 et jusqu’à 14 m3 environ, on peut parler d’un « vrai » camion de déménagement. Mais quittons cette thématique pour évoquer une autre application. Il arrive qu’une location de VU facilite la mise en œuvre d’un salon ou d’une exposition. Les équipements volumineux profiteront d’un moyen de transport aussi grand. Une aire généreuse sera disponible pour les structures modulaires, les bannières, le mobilier, les éventuels produits à présenter/vendre, etc. Lorsque le rendez-vous est annuel, typiquement, cette solution éphémère de mobilité s’avère parfaitement adaptée.

Réalisez un inventaire pour ne pas trop alourdir les trajets

My Utilitaire vous conseille d’anticiper le transport des meubles, marchandises, denrées… en prévoyant une marge supplémentaire. Si vous sous-estimez l’espace nécessaire, cela compromettra l’efficacité des opérations.

N’hésitez pas à dresser un inventaire méticuleux. De nos jours, il existe de nombreux simulateurs en ligne. Ils établissent automatiquement des projections ; cela vous aidera à repérer le volume le plus adéquat.

Chaque constructeur propose une gamme variée de tailles disponibles. À ce propos, comment s’y retrouver parmi un si large panel de marques et de modèles ? Arrêtons-nous quelques instants sur cette étape décisive.

Trouver la marque qui correspond le mieux pour une location ponctuelle : quelques conseils

Nous n’entrerons pas dans les détails, car il faudrait consacrer un dossier entier aux différences entre les grands pontes de l’automobile et leurs gammes de véhicules utilitaires.

On peut tout de même rappeler quelques généralités :

• Dans le cadre des événements chics et raffinés, Mercedes-Benz tire par exemple son épingle du jeu. Ce constructeur a jeté son dévolu sur le segment des engins plus haut de gamme. Technologie de pointe et confort promettent des courses apaisantes, commodes, au sein d’un environnement spacieux.
  
  
• Quand de petites missions se profilent à l’horizon, Peugeot, Opel ou encore Ford savent concevoir des VU compacts. Leur agilité rend plus facile l’abord des zones étriquées.
  
  
• Le véhicule utilitaire peut aussi se vêtir de vert – dans le sens écologique du terme. Les modèles comme le Nissan Townstar EV, le Renault Trafic Van E-Tech ou le Maxus eDeliver 7 affichent une intéressante compatibilité au moment de traverser les ZFE (zones à faibles émissions). Sans que cela n’empêche de rouler dans d’excellentes conditions.

Bien d’autres acteurs du secteur facilitent le travail des transporteurs, livreurs, dépanneurs… Évoquons Isuzu et son D-Max, ou encore Toyota et son Hilux. Ces derniers sont (entre autres contextes) d’une efficacité incontestable lors de travaux exigeants. Leur location renforce la productivité des opérateurs sur les chantiers, les sites industriels, et autres terrains accidentés.

Que peut-on dire, maintenant, des prestataires intermédiaires qui organisent cette utilisation temporaire ?

Où louer un utilitaire ? Les deux grandes pistes à explorer

Plusieurs options s’offrent à vous au moment de chercher un VU à louer. Deux d’entre elles viennent particulièrement se distinguer.

1.      Location ponctuelle d’un VU auprès d’une société de location réputée

Pour commencer, il y a les grandes entreprises de location. Depuis quelques décennies, on assiste à leur multiplication. Il s’agit d’enseignes comme Hertz, Europcar, Sixt ou Rent A Car. Afin de répondre aux besoins les plus variés, ces groupes déclinent une large gamme d’options et de possibilités.
Vous craignez une qualité insatisfaisante ? Des conditions trop peu transparentes ? En collaborant avec ces références, vous limitez grandement les risques de complications. Et pour cause : elles tiennent à leur réputation.

De ce fait, elles s’appliquent à gérer, préparer et prêter des véhicules selon des principes stricts et une organisation imparable. Elles assurent, en outre, un service de qualité, serti d’une couverture d’assurance intégrée. Quant aux prix pratiqués, ils sont définis en fonction de la durée de la location, du kilométrage prévu et du modèle choisi.

Évidemment, même au comptoir de la compagnie la plus renommée, un accueil discutable, une omission, un tarif trop élevé… sont parfois constatés. Cela reste toutefois des phénomènes marginaux ; dans l’ensemble, c’est à force de rigueur et de professionnalisme que ces labels ont forgé leur reconnaissance auprès des locataires du monde entier.

2.      Les solutions de location/prêt entre particuliers

Jadis, les petites-annonces au détour des journaux « papier » étaient le seul moyen de trouver un véhicule utilitaire privé en location. Ou, en tant que propriétaire, de soumettre une proposition.

L’avènement d’Internet n’a pas fait disparaître cette méthode rétro ; mais il serait dommage d’ignorer les écosystèmes digitaux. Les plateformes comme Getaround (ex Drivy) ou Turo (ex Ouicar) officient en tant que médiateurs lors des locations entre particuliers.

Cette alternative, malgré les précautions prises par les plateformes en question, invite à quelques précautions. Avant de payer, de confirmer la réservation du fourgon, du van ou d’un équivalent… interrogez-vous sur les points suivants.

Quelques « points de contrôle » avant de louer un VU auprès d’un particulier

Pour vous prémunir contre les mauvaises surprises…

1. Sondez la réputation de la personne. Renseignez-vous via plusieurs canaux. Un seul avis est rarement suffisant. Sauf si la personne fait ses premiers pas au même moment. Dans ce cas, c’est à vous de déterminer sa fiabilité, à partir des indications données.
   
   
2. Vérifiez les conditions d’utilisations du site internet qui assure la liaison. Y a-t-il un délai de rétractation ? Sous quelles conditions peut-on requérir un remboursement ? Quels sont les devoirs du particulier qui met son véhicule à disposition ? C’est d’autant plus important dans le contexte des trajets professionnels, où d’autres acteurs se trouvent potentiellement impliqués (partenaires, clients, etc.).
   
   
3. Dans un registre similaire au précédent, considérez vos devoirs. Quelles sont vos « tâches » au cours de la location (entretien, faire le plein, etc) ? Quelle est la durée maximale ? Certaines dispositions tombent sous le coup de la loi. D’autres dépendent du contrat.
   
   
4. Nous l’avons évoqué un peu plus tôt : les états des lieux sont cruciaux. Même si vous faites confiance à l’autre partie, il vaut mieux écarter les malentendus. Dans certaines situations spécifiques, l’appel à un garagiste permet de ne rien laisser au hasard.
   
   Parmi les éléments à vérifier en amont, citons : la carrosserie (rayures, bosses et autres défauts potentiels), les pneumatiques, l’état de l’équipement intérieur… sans oublier, naturellement, le niveau de batterie (modèles électriques/hybrides) ou de carburant (modèles thermiques, à essence/diesel). Le kilométrage, à son tour, est un paramètre important.

Permis et assurance : ce qu’il faut savoir pour la location d’un VU

Il nous reste deux points à mettre brièvement en lumière : ce qui concerne la détention d’un permis, et la souscription à une assurance.

• Celle/celui qui est amené(e) à conduire le véhicule utilitaire loué (et non forcément celui qui fait la démarche – cela peut être deux personnes différentes !) doit posséder le permis de conduire adapté. À titre d’illustration, être au volant un mini-bus pouvant accueillir 16 passagers et mesurant 8 mètres suppose d’obtenir un permis D1. Les véhicules volumineux, même avant la catégorie « poids lourd », sont accessibles aux détenteurs d’un permis C (à partir de 3,5t). Les utilitaires légers, inférieurs à 3,5t et affectés au transport de personnes ou de marchandises, sont quant à eux autorisés à la conduite avec un permis B !

• Les polices d’assurances existent sous plusieurs formes. La mécanique est la même que dans bien d’autres domaines. Plus les couvertures sont nombreuses, moins les frais découlant d’un accident (ou autre situation indésirable) seront importants. À condition que la compagnie entre en matière. Nous vous suggérons de procéder au cas par cas. Selon les circonstances, le type de voyage, la durée… telle ou telle option semblera superficielle ou, au contraire, toute indiquée.

La location ponctuelle d’un VU : un choix judicieux… si l’on reste méticuleux !

Louer un véhicule utilitaire présente de nombreux avantages. Cette mobilisation temporaire peut même paraître indispensable. Payer le prix fort, au comptant comme en leasing, n’étant pas toujours envisageable.

De nos jours, les moyens de mise en relation avec une société de location ou un particulier sont très nombreux. Cela contribue à affiner son choix ; à désigner, face aux autres VU, celui qui vous conviendra.

Sans chercher la perfection, misez sur l’anticipation. Ciblez le volume idéal. Prenez connaissances des conditions générales. Réalisez quelques calculs pour ne pas mettre votre budget en péril. Avec cette belle vision d’ensemble, louer ponctuellement un fourgon, un van, un mini-bus, un pick-up… deviendra, petit à petit, facile et rassurant.