Dossier VU : tout savoir sur le métier de gestionnaire de flotte

Gestionnaire-flotte

Qu’est-ce qu’un gestionnaire de flotte, exactement ? En quoi consiste ce métier, que nous avons très souvent l’occasion de mentionner sur MyUtilitaire ? C’est à ces questions – et à bien d’autres – que nous allons consacrer ce guide. Découvrez, dans les lignes à venir, tout ce qu’il faut savoir sur cette profession passionnante.

Selon les entreprises, notamment en fonction de leur taille, la distribution des rôles est susceptible de changer. Ce qui ne concerne qu’un employé peut s’appliquer à une équipe. Afin de simplifier nos explications, nous allons cependant « prêter » toutes les missions principales du gestionnaire de flotte à un seul et même opérateur. Nous emploierons également le masculin par commodité… mais il va de soi qu’un tel poste n’est pas réservé qu’aux hommes !

Affirmons-le d’emblée, en tout cas : sans cet expert, toute société, organisme ou compagnie aurait bien des difficultés à fonctionner. Que ce soit sur le plan logistique ou financier, il a un rôle central à jouer. Parmi les enjeux sous-jacents, on retrouve la rentabilité des opérations tout comme la productivité des employés, des cadres, etc.

Ne restons pas trop longtemps focalisés sur des généralités. Il faut maintenant entrer dans le vif du sujet, en commençant par apporter une définition de cette profession.

Qu’est-ce qu’un gestionnaire de flotte ? Une définition

Le gestionnaire de flotte tient entre ses mains la supervision, la rationalisation et la maintenance du parc automobile au sein d’une structure (société, organisme, compagnie…). Il faut ici comprendre le terme « automobile » au sens large. Toutes les variantes de véhicules peuvent en effet se retrouver sous son contrôle : motos, voitures particulières, camions…sans oublier les fameux véhicules utilitaires légers et autres pick-ups.

1988ac3c78b40b4d03860a3dc8afc1159cc49069 1 - dossier vu : tout savoir sur le métier de gestionnaire de flotte

Les tâches réalisées par ce logisticien sont très diversifiées. Parmi elles, mentionnons…

  • La veille technologique. Autrement dit, le gestionnaire de flotte va se renseigner régulièrement sur les avancées dans le domaine du transport. Il va évaluer l’intérêt des nouveaux dispositifs (suivi GPS, nouvelle motorisation) dans le contexte de l’entreprise pour laquelle il officie. Attention : cela demande une rationalisation des coûts.

  • La gestion administrative fait, justement, partie intégrante de son travail. Il doit éviter les dépenses superflues. Songer aux mécanismes de fiscalité. Sans oublier le « jeu » des assurances, qui protège la santé budgétaire de la société.

  • Le pilotage de la maintenance, tout comme de l’entretien. Il en va du fonctionnement quotidien des différents opérateurs – plus essentiel encore, de leur sécurité. Une planification fine des révisions, des réparations voire des remplacements diminue considérablement les risques de panne et d’accidents.

  • Le suivi des normes, que ce soit sur le plan écologique ou technique (les deux s’avérant parfois liés). En 2025, ce volet n’a rien d’anecdotique. Le gestionnaire de flotte « jongle » avec plusieurs paramètres. Par exemple, certains véhicules, trop polluants, sont exclus des ZFE (zones à faibles émissions). Si les employés de la compagnie doivent souvent emprunter ces axes, il paraît indispensable de choisir des engins conformes aux attentes.

Oui, vous l’avez sans doute remarqué à ce stade du dossier : le gestionnaire de parc automobile, comme on l’appelle parfois, exerce un métier complexe. C’est aussi ce qui rend son cahier des charges passionnant – la routine s’installe difficilement !

Mais alors, quelles sont les qualités essentielles dont ce professionnel doit faire preuve ? Chaque personne reste unique, il va sans dire ; on peut tout de même dresser le profil idéal d’un gestionnaire de flotte.

Quelles sont les compétences importantes pour un gestionnaire de flotte ?

L’administrateur assigné à la gestion d’une flotte de véhicules apparaît comme un véritable coordinateur. Sans lui, de trop nombreuses difficultés jalonneraient les déplacements des livreurs, coursiers, manutentionnaires, etc.

Savoir s’organiser et anticiper

Ainsi, parmi les principales compétences dont il doit témoigner, on retrouve l’organisation. Cela s’étend à la planification, celle qui rime avec anticipation. Tout au long de sa carrière, le gestionnaire de flotte est certes amené à résoudre certains problèmes… mais il est surtout amené à les anticiper.

La liste des points à considérer est très longue : les opérateurs ont-ils suffisamment de véhicules pour mener leurs missions à bien ? Quelle somme faudra-t-il investir dans les mois à venir, que ce soit dans le cadre de la maintenance ou de nouveaux achats ? Faut-il acquérir de nouveaux logiciels, adaptés à l’évolution des technologies numériques ?

Acquérir et développer les compétences techniques nécessaires

Le gestionnaire de flotte est amené à maîtriser plusieurs domaines à la fois. Il doit se doter de connaissances solides en ce qui concerne le fonctionnement des véhicules.

Précisons qu’il n’est pas supposé intervenir en tant que mécanicien pour autant. Les notions qu’il assimile servent notamment à mieux comprendre les besoins en maintenance, à prévenir les complications ; ou encore à optimiser les coûts de réparation et d’entretien.

Savoir communiquer avec de nombreux acteurs

Puisque le métier de gestionnaire de flotte est tentaculaire, il faut échanger avec un large éventail d’interlocuteurs. Malgré la dimension technique que nous venons d’évoquer, le côté humain n’est pas à négliger. Ce spécialiste va notamment interagir en externe avec des concessionnaires, des mécaniciens… tout comme avec l’équipe interne vouée à utiliser les véhicules (ou par l’intermédiaire d’un responsable).

Quelqu’un qui s’intéresse à cette profession veillera donc à peaufiner ses compétences en matière d’interaction… et parfois même de négociation !

Être en mesure de gérer les crises, les impondérables

Oui, idéalement, tout se déroule comme dans le plan établi. Néanmoins, les pannes, accidents ou incidents logistiques peuvent survenir à tout moment. Un bon gestionnaire de flotte doit se montrer réactif et capable de gérer les urgences. Cela demande du sang-froid, une certaine créativité ; les prises de décisions rapides mènent à minimiser les impacts sur l’activité de l’entreprise.

C’est un poste exigeant, dès lors, qui nous intéresse ici. Pour se préparer correctement, rien ne vaut le suivi d’une formation. Explications.

Edf 2 - dossier vu : tout savoir sur le métier de gestionnaire de flotte

Quelles sont les formations pour devenir gestionnaire de flotte ?

Plusieurs parcours permettent de devenir gestionnaire de flotte en France. Chacun(e) définira celui qui correspond le mieux à ses attentes et à ses besoins.

MyUtilitaire vous propose un coup de projecteur sur les « itinéraires » de formation correspondant à ce métier et à ses spécificités.

BTS et DUT : des bases solides en logistique et gestion

Les diplômes de type BTS (Brevet de Technicien Supérieur) ou DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) permettent d’acquérir une base théorique et pratique en gestion, organisation et logistique.

Ces formations, qui s’étendent généralement sur 2 ans, combinent une série de cours théoriques et de stages en entreprise. L’ensemble vise à favoriser une mise en pratique rapide des compétences acquises.

  • Parmi les BTS, il y a le BTS GTLA (Gestion des transports logistique associée). Ce cursus forme les apprentis aux métiers impliquant une gestion des flux de marchandises. Il intègre aussi bien les enjeux financiers que les problématiques législatives et technologiques. Le BTS SAM (Support à l’action managériale), lui, se rapproche davantage d’une formation en gestion administrative généraliste ; on peut, cela dit, envisager une spécialisation ultérieure dans la supervision des parcs automobiles.

  • Dans la gamme des DUT, il est possible de se tourner vers un DUT GLT (Gestion logistique et transport). Comme son nom l’indique, elle prépare à la maîtrise des enjeux techniques/organisationnels dans le segment du transport. Celles et ceux qui cultivent un goût pour le négoce s’intéresseront au DUT Technique de commercialisation (TC). Il s’agit, en l’occurrence, d’embrasser particulièrement la dynamique marketing du segment.

Les licences professionnelles : une spécialisation recherchée

Les licences professionnelles, accessibles après un BTS ou un DUT, permettent d’acquérir une expertise plus fine. Ces formations, généralement dispensées sur une année, offrent un levier précieux de spécialisation. De quoi multiplier ses chances lors d’un processus d’embauche ; il va sans dire.

Là encore, il existe plusieurs variantes. La Licence pro management des transports et de la logistique associée (MTLA) forme aux fonctions de coordination et de management dans le secteur des transports. La Licence pro gestion des parcs véhicules et transports, elle, se focalise entièrement sur la gestion de flottes. Pour finir, la Licence pro transport durable et logistique s’inscrit dans le sillon écologique. Elle sensibilise aux enjeux verts – une opportunité de taille en cette ère de transition énergétique.

Certifications et formation continue : acquisition de nouvelles compétences et/ou reconversion

Personne ne devrait prétendre à la maîtrise parfaite d’un métier dès la formation initiale achevée. Au demeurant, le gestionnaire de flotte automobile gagne à actualiser régulièrement ses connaissances.

Celles et ceux qui ont déjà fait leurs preuves ne doivent pas hésiter à mobiliser leur CPF (compte personnel de formation). Il ouvre la voie à des modules complémentaires ; par exemple ceux qui introduisent aux outils informatiques (FleetWave, GAC Technology, Geotab, etc).

À vrai dire, dans ce cas, il n’est pas tant question de devenir gestionnaire, mais de faire évoluer son approche et sa pratique.

Bon à savoir : quel est le revenu moyen d’un gestionnaire de flottes ?

Selon les informations publiées sur la plateforme Le Figaro Emploi, un spécialiste des parcs automobiles perçoit les revenus suivants :

  • Un minimum de 1543€

  • Un salaire médian de 2250€

  • Un salaire maximum de 2708€

Il va de soi que nous livrons ces chiffres à titre purement indicatif. Cela vous permet, néanmoins, de jauger l’attractivité salariale de la profession.

Au cœur du métier : quelques exemples de missions attribuées à un gestionnaire de flotte

Nous tenons à conclure ce tour d’horizon par trois exemples concrets de tâches qu’un gestionnaire de parc automobile peut être amené à exécuter dans le cadre de ses fonctions. Cela permet de quitter la théorie et de capturer l’essence du métier. En précisant qu’évidemment, il y aurait beaucoup d’autres situations à imaginer.

L’optimisation d’un parc de véhicules commerciaux

Lors de ses vérifications routinières, le gestionnaire de flotte constate un dépassement significatif des budgets alloués au carburant. Il lui faut alors trouver – puis déployer – une solution adaptée. Il peut, par exemple, assurer la mise en place d’un système de suivi GPS. Ce dernier servira à surveiller les itinéraires empruntés. Il permettra d’orienter les conducteurs vers l’écoconduite (lire notre autre dossier) ; sachant qu’un taux de réduction sera défini (par exemple, la réduction de 15% des émissions sur un an, par rapport au bilan précédent). 

Le « verdissement » d’une flotte

Toutes les entreprises, firmes et organisation doivent songer aux perspectives écologiques de la décennie. Notre spécialiste occupe une place centrale dans le processus. Il est amené à coordonner l’achat des véhicules 100% électriques, bien sûr ; mais ce n’est pas la seule donnée en jeu.

D’autres impératifs se dessinent : l’installation de bornes de recharge sur les sites de l’entreprise (voire de ravitaillement quand l’hydrogène est exploité – lire aussi notre autre dossier), la planification de formations internes pour préparer les employés à utiliser les véhicules électriques (ou hybrides), ou encore le repérage d’un programme informatique adapté (comme proposé par Ford Pro par exemple).

Ford pro ev range - dossier vu : tout savoir sur le métier de gestionnaire de flotte

L’anticipation des audits externes

Les audits sont des moments cruciaux pour les compagnies inspectées. À ce sujet, les gestionnaires de flotte jouent le rôle de « gardien » ; il leur arrive également, parfois, de corriger les erreurs constatées. Ils veillent à la conformité du parc automobile, tout en compilant les documents (certificats, quittances…) ayant valeur de preuve.

Gestionnaire de flotte : un vrai métier d’avenir

Les années 2020 marquent un véritable bouleversement dans le domaine de la mobilité. Les avancées techniques se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Les défis écologiques exigent une vraie réactivité. Ainsi, le gestionnaire de flotte doit se montrer plus agile et polyvalent que jamais.

Grâce à ses compétences et à son expérience, ce professionnel va préserver la rentabilité, la conformité, aussi la productivité des nombreuses activités qui rythment le travail d’une entreprise. Il s’avère garant du mouvement ; celui qui permet aux structures de rouler vers l’avenir ! 

Nous espérons avoir restitué fidèlement les subtilités de cette profession multimodale. Et pour compléter vos découvertes, n’hésitez pas à consulter le reste de notre site. L’univers des véhicules utilitaires a de nombreuses facettes ; nous les examinons toutes afin de vous informer à travers nos différentes rubriques (actualités, dossiers, essais)… Bonne navigation !

Tout savoir sur le métier de gestionnaire de flotte – FAQ

Qu’est-ce qu’un gestionnaire de flotte ?

Le gestionnaire de flotte est un professionnel chargé de la gestion de flotte automobile d’une entreprise. Sa responsabilité de gestionnaire de flotte s’étend de la maintenance à l’optimisation des véhicules. Ce métier de gestionnaire requiert une expertise pointue en logistique et en management, essentielle pour assurer la performance du parc automobile.

Comment devenir gestionnaire de flotte ?

Pour devenir gestionnaire de flotte, plusieurs parcours sont possibles. La formation gestionnaire de flotte commence généralement par un niveau bac+2/3. Les emplois gestionnaire de flotte sont accessibles après une première expérience dans la logistique ou le transport. Les formations spécialisées (BTS, DUT, Licence pro) constituent un excellent tremplin vers ce métier.

Quels sont les rôles d’un gestionnaire de flotte ?

Le rôle gestionnaire de flotte est multiple. Les responsabilités gestionnaire de flotte incluent la gestion du parc automobile, l’optimisation de la flotte, et le suivi et gestion des coûts. Il supervise l’entretien des véhicules, gère les contrats d’assurance et veille à la conformité réglementaire.

Quels outils pour la gestion de flotte ?

Les logiciels de gestion modernes sont indispensables. Le système de gestion de flotte inclut des outils de pilotage performants et la géolocalisation flotte en temps réel. Les applications de gestion permettent un suivi précis des véhicules et des coûts associés.

Quel est le salaire d’un gestionnaire de flotte ?

Le salaire gestionnaire de flotte varie selon l’expérience et la taille de l’entreprise. Le salaire moyen se situe entre 30 000€ et 45 000€ brut annuel. Pour un emploi gestionnaire de parc, le salaire niveau d’études influence la rémunération, particulièrement avec une formation spécialisée.

Quels défis pour un gestionnaire de flotte ?

Les défis gestionnaire de flotte sont nombreux : réduction des coûts, transition écologique, digitalisation. Les enjeux gestion de flotte incluent aussi la résolution des problèmes gestion de flotte quotidiens. Optimiser la gestion reste un défi constant face aux évolutions technologiques et réglementaires.

Comment optimiser la gestion de flotte ?

Pour optimiser gestion de flotte, il faut mettre en place des stratégies d’améliorer la productivité. La réduction des coûts passe par l’analyse des données et l’efficacité opérationnelle. L’utilisation d’outils digitaux et le suivi précis des indicateurs sont essentiels.

Quelles compétences pour un gestionnaire de flotte ?

Les compétences gestionnaire de flotte requises sont variées. La capacité multitâche est essentielle, combinée à des connaissances en gestion, maintenance et réglementation. Le gestionnaire doit être organisé, avoir un bon sens de la communication et maîtriser les outils numériques.

Dossier VU : tout savoir sur le métier de gestionnaire de flotte
Retour en haut