Un record électrique d’envergure pour Webfleet 

Webfleet-records

La transition écologique implique certains efforts de démonstration. Les clichés ont « la dent dure », pour reprendre l’expression populaire. Nombreux sont ceux qui déplorent le manque d’autonomie et de fiabilité des modèles électriques – jusqu’à en faire un argument de rejet.

Conscients de cette problématique, les marques et constructeurs automobiles de tous horizons cherchent à prouver la légitimité de ces alternatives durables. Certains se réservent une place lors des compétitions officielles. D’autres organisent des événements spéciaux, pleinement dédiés à la mise en valeur des solutions zéro émission.

Webfleet a misé sur la seconde stratégie durant l’été 2023. À cette occasion, un véritable record du monde a été établi, homologué par le Guinness World Records. Il prend à revers bon nombre de critiques, et témoigne d’une vraie évolution dans le domaine.

Nous allons rapidement vous en dévoiler davantage à propos de cet happening, qui s’est tenu au Royaume-Uni. Avant cela, permettons-nous une brève contextualisation.

Webfleet : un levier imparable pour la gestion des flottes

C’est sous la houlette de Bridgestone, illustre fabricant de pneus japonais, qu’est né le logiciel Webfleet. Plus exactement encore (car les ramifications de l’industrie sont parfois complexes), on retrouve Tom Tom Telematics à l’origine du projet, devenu Webfleet Solution depuis 2019.

Ces passations n’ont pas grande importance ici. Ce qu’il est important de comprendre, c’est le rôle pionnier joué par les dispositifs Webfleet. À l’heure où le cloud n’en était qu’à ses balbutiements, le groupe en exploitait déjà le potentiel.

Parmi les grandes forces de cette plateforme, accessible depuis quasiment tous les périphériques récents, on peut citer :

  • Des fonctionnalités pointues permettant la communication entre les gestionnaires et les opérateurs.
  • Tous les avantages du suivi en temps réel, en mobilisant les capacités toujours plus aiguisées du GPS.
  • La récolte et le traitement de données très variées : comportement de conduite, rationalisation écologique, respect des vitesses… Les informations sont restituées via les rapports de référence.

Et comme vous le savez sans doute, la « digitalisation » des véhicules va de pair avec la multiplication des alternatives électriques. Les moyens de transport propulsés par batterie accueillent naturellement, « organiquement » les modules connectés.

Les atouts de Webfleet pour les gestionnaires de flotte

Webfleet rend service à un grand nombre d’entreprises, publiques ou privées, via ses produits. Les différentes itérations du programme se démarquent notamment par la capacité à rationaliser, à mesurer les caractéristiques des courses réalisées. On pense au kilométrage, à la consommation d’énergie, à la définition et à l’évaluation des itinéraires empruntés/à emprunter… autant d’informations précieuses lorsqu’il s’agit de booster la productivité des structures.

C’est là que le point entre Webfleet et le tournant électrique se forme particulièrement. Les écosystèmes mis en place et améliorés depuis plusieurs années aident à optimiser l’autonomie des VU. Une gestion minutieuse de la batterie, en temps réel, devient de plus en plus envisageable. Sachant que chaque kilomètre compte dans certaines circonstances.

À propos de kilomètres, ne perdons pas de vue trop longtemps l’événement qui nous intéresse ici. Le fameux record battu suite à l’initiative de Bridgestone Mobility Solutions.

Record d’autonomie : l’E-Scudo de Fiat Professional à l’honneur

Afin de prouver le potentiel des véhicules électriques, c’est un cador du segment qui a été désigné : l’E-Scudo de chez Fiat Professional. Ce n’est pas la première fois que nous le mentionnons. À travers ce précédent article, nous avons pu mettre en avant ses nombreuses qualités. Parmi elles, une belle capacité de chargement, une expérience de conduite agréable et, justement, une autonomie parfaitement à la hauteur des besoins. Nous décrivions, à ce titre, la variante électrique du Scudo comme « adaptée aux tournées ».

Et quelle tournée, en août 2023 ! Pour la plus grande fierté de son constructeur, l’E-Scudo, équipé pour l’occasion de pneus Bridgestone Duravis économes en énergie grâce à leur faible résistance au roulement, a bravé pas moins de 311,18 miles. Et s’il s’agit d’un exploit, c’est bien parce que cet équivalent de 500,8 kilomètres a été réalisé en une seule charge.

Ajoutons quelques précisions techniques :

  • C’est une batterie de 75 kWh qui a été poussée dans ses retranchements.
  • Le VU « a parcouru en moyenne 4,5 miles (environ 6,4 km) par kilowattheure ».
  • Au total, les pilotes ont vécu un trajet de 13h et 9 minutes.

Damien Dally, Directeur Général de Fiat UK, ne cachait pas sa satisfaction « que le Fiat Professional E-Scudo ait enregistré son tout premier titre Guinness World Records , et un titre impressionnant qui constitue la plus grande distance jamais parcourue par une camionnette électrique avec une seule charge ».

Un dispositif aussi réaliste que possible

Tout a été mis en œuvre pour que l’expérience soit au plus proche de la réalité. Notamment au niveau des routes et chemins empruntés. L’E-Scudo a sillonné les zones urbaines et rurales du Lincolnshire, du Northamptonshire et du Cambridgeshire. Un éventail de terrains volontairement éclectique, pour que l’engin ne reste pas confiné à sa zone de confort lors de cet itinéraire.

Est-ce à dire qu’un utilisateur pourra systématiquement compter sur cette résilience ? Bien évidemment, non. De nombreux paramètres entrent en jeu. Il faut aussi prendre en compte le caractère exceptionnel de ce voyage en Angleterre : les pilotes visaient un record.

L’accomplissement reste louable. Les trois participants (Kevin Booker, Sam Clarke et Fergal McGrath à découvrir en vidéo) ont pris part à un tournant – au moins sur le plan symbolique. La ténacité de l’accumulateur est désormais gravée dans l’illustre Guinness Book.

Un record qui doit servir d’exemple

Nous l’avons expliqué un peu plus tôt : loin d’être une simple parenthèse récréative, ce tour de force, ou plutôt d’autonomie, a été pensé pour encourager les gestionnaires de flotte à envisager l’électrique. Mieux encore : à opérer la transition.

Les gouvernements européens (y compris ceux qui ne sont pas inclus dans l’UE ; le Royaume-Uni, justement, ou encore la Suisse) se veulent de plus en plus stricts en termes d’émissions des gaz à effet de serre.

Comprenons par là que retarder le « virage électrique » n’est sans doute pas une bonne stratégie. Mieux vaut, dès aujourd’hui, envisager un remplacement partiel, dans une logique progressive. Cela permet de rationaliser les coûts, et d’habituer délicatement les utilisateurs à l’emploi des solutions vertes.

À ce sujet, le président de l’AA (Automobile Association) a déclaré : « L’exploit est d’autant plus impressionnant qu’il a été réalisé dans un utilitaire. Nous savons que le stress lié à l’autonomie est un sujet de préoccupation pour certains conducteurs, c’est pourquoi il est extrêmement positif de montrer jusqu’où les véhicules peuvent aller avec une seule charge ».

Nous n’aurions pas pu rêver mieux pour conclure ce billet. Ces quelques lignes résument l’esprit de l’initiative dans son ensemble. L’idée était de confronter certaines idées reçues, en s’adressant particulièrement aux professionnels. À ceux qui doivent prendre la route chaque jour, et pouvoir compter sur une autonomie à la hauteur. La performance enregistrée a de quoi rendre optimiste !

Un record électrique d’envergure pour Webfleet 
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