Le 1er électrolyseur d’HYVIA s’installe à Flins

Electrolyseur-hyvia

MyUtilitaire tient à vous informer sur les différentes technologies mises en œuvre dans le cadre de la transition écologique – avec pour focus, évidemment, l’industrie automobile et plus spécifiquement encore les VUL. À l’occasion de ce billet, c’est un dispositif particulier que nous allons mettre en avant : l’électrolyseur.

Comme d’habitude, il y a un lien avec l’actualité. Nous avons appris à l’occasion d’un récent communiqué de presse que HYVIA, la joint-venture de Renault Group et Plug créée en juin 2021 et entièrement dédiée à la mobilité hydrogène, franchissait un nouveau cap. Elle a en effet mis en place son tout premier électrolyseur, au sein de son usine de Flins, basée en Ile de France.

Quel est le rôle de ce dispositif ? Comment peut-il contribuer à l’essor de la mobilité verte ? Voici quelques explications.

Qu’est-ce qu’un électrolyseur ? Explications

Dans le domaine de l’automobile, un électrolyseur est un appareil qui, grâce au courant électrique, va produire de l’hydrogène à partir d’eau. L’hydrogène ainsi produit sera utilisé comme carburant au sein d’une pile à combustible, pour ensuite générer de l’énergie et alimenter un moteur électrique. Les moyens de transport qui se dotent de cette technologie peuvent être considérés comme des « véhicules à hydrogène ».

L’électrolyseur provoque une réaction chimique appelée « électrolyse de l’eau », consistant à séparer l’eau (H2O) en ses deux composants, à savoir l’hydrogène (H2) et l’oxygène (O). Nous vous épargnons le processus chimique induit – toujours est-il que le résultat se montre très encourageant.

Les électrolyseurs peuvent marquer une évolution importante car ils s’apparentent à une source d’énergie propre et (forcément) renouvelable, sans que cela n’implique la moindre émission de gaz à effet de serre directe, contrairement à ce que l’on observe avec les carburants fossiles traditionnels.

Si vous n’avez pas entendu parler de ce système jusqu’ici, c’est parce qu’il n’a pas atteint la même maturité scientifique que les batteries électriques, par exemple. Sa mise en œuvre se veut progressive… d’autant que le coût de production n’a rien de négligeable.

Nous espérons que cette parenthèse technique vous aura permis de mieux contextualiser l’annonce d’ HYVIA. Il est temps d’en revenir, justement, à cette nouvelle tombée il y a quelques jours en arrière.

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Une étape majeure pour la mobilité hydrogène

L’électrolyseur installé par HYVIA à Flins affiche des caractéristiques intéressantes. D’une puissance atteignant 1MW, il peut mener à la production de 400 kg/jour d’hydrogène vert. Selon les explications données par les porte-parole de la marque, c’est « l’équivalent de 20 000 km de mobilité utilitaire hydrogène ». Plutôt performant, n’est-ce pas ?

Il serait précipité d’y voir une solution immédiate, mise à la disposition du plus grand nombre. Encore en phase expérimentale, ce premier-né se cantonnera, dans un premier temps, à l’alimentation de l’usine « afin de tester les piles à combustibles des Renault Master Van H2-TECH commercialisés par HYVIA ainsi que des stations de recharge à hydrogène ».

2022 inauguration de lusine hyvia a flins 1 - le 1er électrolyseur d’hyvia s'installe à flins

Patience donc, ce nouveau cap franchi reste néanmoins très intéressant.

Une usine toute neuve

Et pour ceux qui l’ignorent, l’usine au sein de laquelle l’électrolyseur déploie ses « forces » pour la première fois a été inaugurée il y a seulement 1 an!

Voilà, il va sans dire, un site industriel placé sous le signe du progrès et de l’innovation. Il est vraiment question de développer, de concrétiser, puis idéalement de distribuer des solutions nouvelles pour les professionnels en termes de mobilité durable.

Précisons que le projet même de ce centre revêt une coloration écologique. Pour reprendre les termes du Directeur Manufacturing et Supply Chain HYVIA, Olivier Cormier, « la Refactory de Renault Group à Flins [est] dédiée à l’économie circulaire ». Pour rappel, il s’agit de mettre l’accent sur la récupération et le réinvestissement des ressources.

Jusque-là, nous avons précisé qui avait installé ce précieux dispositif… mais sans évoquer son origine. En fait, c’est la compagnie Plug Power, parfois renommée sobrement Plug, qui l’a mis au point. Leader mondial de solutions clés en main de piles à combustible à hydrogène, ce géant américain est un pionnier du segment. Il est donc naturel de retrouver sa signature à l’occasion de ce projet.

Nous aurions bien voulu en dévoiler davantage quant à l’utilisation postérieure des piles H2 ; il est, toutefois, trop tôt pour le savoir. Cela dit, l’hydrogène a vraiment de quoi accélérer, affiner et diversifier le « verdissement » des flottes.

L’hydrogène vert pour les piles à combustible : quels avantages par rapport aux batteries ?

Non, nous n’imaginons pas les piles à combustible hydrogène remplacer les batteries électriques dans un futur proche. Cela dit, il est normal de se demander pourquoi cette alternative intéresse les scientifiques et l’industrie automobile.

Voici quelques éléments de réponses :

  • En termes d’autonomie, les véhicules équipés de piles à combustible H2 peuvent tenir (littéralement) la route plus longtemps, car l’hydrogène est stocké à haute densité énergétique et rechargé en quelques minutes. Les batteries, elles, se veulent bien plus exigeantes, plus lentes, ce qui nuit forcément en comparaison à la productivité de l’opérateur.

  • Sur le plan logistique, ces nouvelles solutions ont le mérite d’être plus légères et moins encombrantes que les accumulateurs standards, ce qui contribue non seulement à réduire le poids total du véhicule, mais aussi à optimiser l’espace disponible. Les passagers et/ou les marchandises bénéficient d’une place supplémentaire.

  • Selon ce qui a été observé jusqu’ici, les piles à combustible hydrogène se distinguent par leur robustesse, leur durabilité. On ne parle pas ici de l’autonomie – puisque nous l’avons déjà mentionnée au premier point – mais bien de la manière dont ces sources d’énergie restent utilisables au fil du temps.

Attendons avant de crier victoire : encore une fois, l’investissement requis empêche une généralisation rapide du procédé. Mais les coûts de production sont en baisse constante et la technologie devrait donc se révéler toujours plus compétitive.

Si les premiers « tours de piste » donnent satisfaction à HYVIA, gageons qu’une utilisation bien plus importante de l’électrolyseur sera envisagée. De notre côté, nous ne manquerons pas de revenir sur ce dossier avec notamment une visite de l’usine avant l’été !

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