Nous avons souvent l’occasion de vous présenter des partenariats relatifs à la transition écologique. Il s’agit généralement de conjuguer les talents de deux groupes aux objectifs communs. De synchroniser leurs efforts afin d’accélérer et d’affiner le passage à la mobilité « verte ».
En l’occurrence, c’est d’une collaboration entre ALD Automotive et ChargePoint dont nous aimerions vous dire quelques mots. S’il faudra s’armer de patience pour que les solutions de recharge soient au paroxysme de l’accessibilité et d’une répartition vraiment équitable en France (voir ou revoir le baromètre 2023 ainsi que le cap symbolique des 100 000 points de recharge), on ne peut que féliciter certains acteurs – comme les deux qui nous intéressent ici – lorsqu’ils tentent de faire évoluer la situation.
Esquissons les grandes lignes de cette initiative. Que laisse-t-elle espérer en matière d’électrification des flottes ? En quoi cela peut-il améliorer le quotidien des professionnels au volant de leurs VU 100% électriques ?
Une coentreprise pour simplifier l’utilisation des véhicules électriques
Outre la question financière – qui se révèle d’ailleurs de moins en moins problématique avec l’évolution des technologies – c’est parfois la dimension logistique qui freine les gestionnaires de flottes au moment d’opérer une transition. On pense notamment à une crainte – fondée mais ayant tendance à s’estomper – concernant la disponibilité des bornes, ainsi que leur maintenance.
La coentreprise que font naître ALD Automotive et ChargePoint veut apporter de nouvelles solutions à cet égard. En ce qui concerne la facturation, des options élaborées de reporting, de remboursement et de suivi (à la faveur des concernés : ils auront plus facilement accès aux soldes dus) vont se mettre en place progressivement.
En termes d’organisation, les « cartes » permettant de repérer les zones de recharge disponibles, par exemple, pourront être consultées facilement via une application dédiée.
L’objectif principal ? Permettre une uniformisation des pratiques via un « eMSP » (l’acronyme anglais pour E-Mobility Service Provider) ou fournisseur unique de services de mobilité électrique. Cette approche a déjà fait ses preuves et pourrait vraiment encourager les concernés à décupler leurs efforts (et leurs investissements) en faveur de la mobilité zéro émission.
Toutefois cette structure résultant de la fusion entre les deux groupes ne porte pas encore de nom précis. Cela n’empêche pas d’en esquisser les contours.
Une eMSP francilienne dont l’activité commencera fin 2023
Si vous n’avez jamais eu vent de ce nouveau paradigme, c’est parce qu’il est encore à l’état de projet. Un projet très affirmé, cela dit, avec de nombreuses lignes directrices :
- C’est en région parisienne que les opérations seront centralisées.
- Le commencement des activités est prévu pour la fin 2023.
- La zone d’action de cette compagnie hybride dépassera l’Hexagone, puisque ce ne sont pas moins de 8 pays européens qui devraient être concernés d’ici 2 ans.
- Ce sont aussi bien les entreprises que les acteurs rattachés au secteur de la location qui pourront profiter de cette structuration. Même les particuliers pourraient profiter, sur le moyen terme, du courtage et des formules d’accompagnement déployées par ALD Automotive et ChargePoint.
Vous l’aurez compris : l’idée n’est pas seulement d’aider les actuels usagers, mais aussi d’en attirer d’autres. Le PDG de ChargePoint, selon des propos rapportés dans un récent communiqué, va jusqu’à parler d’une « révolution du véhicule électrique ». Alors, coup de publicité ou perspective éclairée ? Une chose est sûre : les ambitions se veulent précises des deux côtés du partenariat. Le Président Directeur Dénéral d’ALD, lui, explique que les visionnaires de la firme sont « déterminés à faire de la mobilité durable une réalité ».
Partenariat entre ALD et ChargePoint : que peut-on en attendre ?
Il est toujours difficile de formuler des pronostics sans tomber dans la spéculation hasardeuse. Toujours est-il que ce genre d’initiatives tombe à pic. À l’aube des ZFE (zones à faibles émissions) et de restrictions toujours plus prononcées sur le plan de la consommation énergétique, une tension palpable s’installe entre les obligations d’un côté et les possibilités (de recharger la batterie, d’avoir un accès régulier aux solutions, etc) de l’autre…
Les fusions, comme celle que nous avons annoncée ici, pourraient résoudre, au moins en partie, cette logique à double vitesse. Pour le reste, nous recommandons aux gestionnaires de flottes une consultation régulière des informations, des communiqués, des « mises à jour » relatives aux solutions de recharge. Elles permettent d’adapter sa stratégie aux opportunités les plus récentes.
Résumons, pour conclure ce billet, les perspectives qui se dessinent pour les entreprises. En termes de mobilités électriques, et notamment grâce à de tels partenariats, les points suivants devraient être améliorés :
- La mécanique de facturation concernant la consommation électrique aux bornes,
- La mise à disposition des stations,
- La diversification des scénarios de recharge, que ce soit au bureau, à la maison, sur les parkings ou au sein des espaces spécialement prévus à cet effet,
- La connectivité, notamment pour accéder aux informations, aux changements, aux impossibilités en temps réel.
Pour en savoir davantage, n’hésitez pas à consulter les sites des groupes concernés. Que ce soit chez ChargePoint ou ALD, l’accent est mis sur la transparence et la communication. En espérant que toutes ces ambitions débouchent sur une mobilité « verte » facilitée côté flottes et surtout côté VU.
