Dossier : Comment réconcilier écologie, économie et logistique ?

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Une fois n’est pas coutume, c’est via l’approche présentée par Ford Pro – l’entité de Ford entièrement dédiée aux professionnels et aux VU qui a récemment lancé une étude afin d’explorer les solutions pour désengorger les villes et améliorer la mobilité dans l’Hexagone – que nous avons construit ce dossier qui porte sur l’écologie, l’économie ainsi que la logistique et sur la façon de réconcilier les trois !

En cette décennie 2020, tous les métiers de la mobilité sont concernés par la transition écologique. Le concessionnaire, le gestionnaire de flotte, le publicitaire, le réparateur, le constructeur… aucun professionnel ne peut ignorer cette thématique. Le plus grand défi concerne sans doute l’équilibre que chacun doit trouver au moment de prendre ses décisions.

Dans un récent communiqué de presse, Ford évoquait justement à ce sujet, un « trio » essentiel en termes d’enjeux : l’écologie, l’économie et la logistique.

  • L’écologie car les objectifs liés à la protection de l’environnement sont de plus en plus concrets (et exigeants). Cela implique un changement profond des habitudes, une redéfinition des investissements, une adaptation aux technologies dites « vertes ». Toutes les marques, malgré des niveaux d’avancement différents, entrevoient un avenir sans émission de CO2, mais aussi une exploitation raisonnable des ressources naturelles.
  • L’économie puisqu’il faut maintenir le meilleur niveau de productivité possible. Le passage à des alternatives plus « propres » devrait permettre une gestion optimisée des coûts. D’ailleurs, et nous allons y venir, cela peut même contribuer à la croissance et viabilité de l’entreprise.
  • La logistique, finalement, parce que sans une organisation pointue, sans une approche rationnelle des défis à relever… la transition ne peut pas réussir pleinement. À chaque échelle, il est important de repérer les meilleurs moyens de localiser ses clients, de se déplacer et de rationaliser les trajets.

L’épreuve la plus délicate concerne les zones urbaines. C’est là que les difficultés de circulation doivent être adressées en priorité, afin de désengorger les axes routiers. Mais alors, quelles solutions entrevoit-on ? Toujours selon Ford, les véhicules électriques représentent une opportunité. Et les arguments ne sont pas uniquement écologiques.

Objectif : retrouver des villes « moins encombrées » placées sous le signe du développement durable

La congestion des villes préoccupe les administrations – et les citoyens – depuis un demi-siècle. La démocratisation des voitures, la multiplication des moyens de transport rend le trafic toujours plus dense. Il faudrait des dizaines de pages pour expliquer ce phénomène ; mais nous n’irons pas jusque-là. On peut tout de même donner quelques raisons essentielles :

  • Une décentralisation des activités professionnelles. Le temps où l’on travaillait presque systématiquement dans son village avant de passer le flambeau à la prochaine génération est révolu.
  • Une multiplication des dispositifs de livraison de plus de 50% au cours des deux dernières années. L’homme moderne écrit sans doute moins de courrier « papier » ; en revanche, le nombre de colis envoyé chaque année tutoie des sommets. C’était déjà le cas avant les restrictions de 2020-2021 – les confinements et quarantaines ayant encore contribué à l’expansion du shopping à distance.
  • L’essor des loisirs, du tourisme, qui (malgré l’interruption brutale de 2020) a pris beaucoup d’ampleur en une cinquantaine d’années.

Dans ce contexte, comment accueillir le nombre croissant de véhicules écologiques ? Donnent ils l’occasion de libérer les villes… ou risquent ils, au contraire, d’aggraver une situation déjà tendue ? Comme nous l’avons laissé entendre tout à l’heure, Ford penche plutôt pour le scénario positif.

Véhicules électriques : la technologie au service de la productivité

La motorisation électrique et les solutions connectées (assistance à la conduite, tracking GPS, indications quant à la « santé » du véhicule…) vont généralement de pair. Les voitures, fourgons, vans et autres moyens de transport dotés d’une batterie ou d’une pile à combustible hydrogène sont statistiquement (encore) mieux équipés que les modèles thermiques. Ils « incarnent » la modernité.

E transit custom mobile office - dossier : comment réconcilier écologie, économie et logistique ?

Et c’est justement là que les choses deviennent intéressantes. Dans le communiqué de presse signé par Ford, il est mentionné que : « Plus d’un professionnel de la logistique sur deux (59%) est convaincu que la connectivité des véhicules est un atout majeur pour améliorer l’efficacité des livraisons et réduire la complexité du trafic ».

Alors certes, cette idée ne fait pas l’unanimité. Mais nous ne sommes pas ici pour vous convaincre ; simplement pour présenter les différentes solutions envisagées. Le géant américain, lui, adhère totalement à cette approche. Et son engagement pour la productivité porte un nom : Ford Pro.

Ford Pro, le compagnon virtuel des gestionnaires et opérateurs, décline une large gamme d’applications destinées à faciliter le travail des utilisateurs au quotidien. Voici quelques exemples des possibilités offertes par cet écosystème :

  • L’anticipation du trafic, grâce à une mise à jour en temps réel des données. Une conductrice ou un conducteur sait alors si/quand un embouteillage est susceptible de survenir. Ou peut tout simplement être alerté d’un engorgement déjà constaté.
  • La simplification des phases de recharge. L’autonomie reste une préoccupation majeure pour les opérateurs. Il existe, de nos jours, une véritable cartographie des stations et autres bornes indispensables à la poursuite des déplacements. Sachant que, malheureusement, cela ne résout pas l’inégalité d’accès à ces points de ravitaillement.
  • L’optimisation des itinéraires. Les technologies GPS se révèlent de plus en plus puissantes. Un voyage mieux organisé limite les allers-retours inutiles.

… et la liste est encore longue.

Selon les porte-paroles du groupe Ford, toutes ces améliorations apportées au quotidien des professionnels pourraient bien désengorger les villes. La logique est simple : tous ces modules diminuent le nombre de trajets nécessaires dans la journée, évite les « rassemblements » indésirables et raccourcissent le temps des opérations…

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S’agit-il donc, tout simplement, d’attendre que tout le monde soit technologiquement « à la page » pour que tout se résolve ? Évidemment, ce n’est pas aussi simple.

Passage à l’électrique : un engouement progressif

C’est plutôt une bonne nouvelle : selon les propos tenus par Ford, « l’électrification des véhicules de livraison est devenue une réalité bien ancrée dans les habitudes des professionnels de la logistique et des livraisons en France ». Plus d’1 professionnel sur 2 (55%) possède déjà au moins un véhicule électrifié dans sa flotte et la tendance ne fait que progresser spontanément et dans le bon sens.

Il y a quelques années en arrière, la mobilité verte n’était encore qu’une vague éventualité, qu’on préférait souvent rejeter par manque de moyens ou d’intérêt.

  • Le manque de moyens continue à freiner la progression. Au cours d’une étude menée par Ford (en collaboration avec Yougov), un constat a été fait dans ce sens : 60% des personnes interrogées se disent réticentes à l’achat d’un modèle ou d’une flotte électrique parce que « le prix des véhicules électriques [est] encore trop élevé ».
  • Le manque d’intérêt, lui, commence à se résorber. Soit pour des raisons idéologiques (on observe une plus grande sensibilité de la population face aux questions climatiques), soit pour des raisons d’attrait technologique… Soit, encore, parce qu’il faut atteindre les quotas de véhicules propres définis légalement.

Une partie de la solution peut venir des autorités administratives. Tout l’avenir de la circulation ne repose pas sur leurs épaules ; elles ont tout de même une place centrale dans l’équation. Voilà pourquoi :

  • Les dispositifs de financement encouragent les particuliers, les entreprises, les organismes à opter pour des infrastructures durables. Il peut s’agir d’une prime, d’un crédit sans intérêt, d’une défiscalisation… Naturellement, la dynamique politique influe beaucoup l’accès à ces subventions.
  • La planification urbaine a un impact majeur. Si les administrateurs d’une localité décident d’investir dans la construction de stations pour recharger les véhicules électriques, cela rassure les potentiels acquéreurs.
  • Les autorisations/interdictions de construire ou d’administrer, notamment en ce qui concerne les « centres logistiques », ne sont pas négligeables. Plus il est possible de coordonner les efforts, plus la transition se précise.

Une chose est certaine : nous ne sommes pas là pour dénoncer les uns ou féliciter les autres. MyUtilitaire ne prend pas parti ! En revanche, il est intéressant de réfléchir à ces paramètres. Ils donnent un sens à ce qui peut paraître, de but en blanc, complexe et chaotique.

Les 5 piliers de Ford pour construire les « villes du futur »

Ne nous perdons pas dans les concepts : quelques paragraphes plus haut, nous avons identifié trois enjeux : l’écologie, l’économie et la logistique.

Les cinq piliers de Ford ne sont, quant à eux, pas des enjeux, mais plutôt des angles d’attaque pour résoudre les différents problèmes. « Ford Pro et ses 5 piliers : les véhicules, le software, la recharge, le service et le financement font partie d’un écosystème qui a été pensé et créé pour aider au mieux les entreprises dans leur transition vers l’électrification et répondre aux besoins des villes du futur » explique Louis-Carl Vignon, Président Ford France.

Au bout du compte, il y a donc l’idée que la technologie soit un vecteur d’amélioration, de bien-être et de relance économique.

En choisissant des flottes adaptées, en empruntant des itinéraires pertinents, remplir ses missions au quotidien devrait devenir de plus en plus facile. En guidant les investisseurs dans l’achat d’un véhicule électrique, les conseillers de chez Ford ferait ainsi d’une pierre, deux coups. Il s’agit d’accélérer la sortie du thermique tout en faisant profiter des fonctionnalités dernier cri.

Un franchissent de cap aux multiples effets positifs ?

Alors, le constructeur Ford va-t-il sauver le monde de la confusion urbaine ? Non et ce n’est d’ailleurs pas ce qu’il promet. En revanche, la manière dont il présente son plan d’action donne une vision positive de la transition énergétique. Beaucoup de commentaires, d’articles, de publications sur les réseaux sociaux s’arrêtent à l’aspect environnemental. La compagnie va plus loin.

Et si l’électrification, au-delà de la réduction des émissions induite, ouvrait les portes d’un avenir plus organisé et plus agréable ? En admettant que les données ne soient pas détournées à mauvais escient, que les arguments restent correctement mis en valeur et que les gouvernements participent à leur manière… alors l’espoir est permis !

La connectivité et l’électrification revêtent une importance cruciale dans la quête de désengorgement des villes françaises et comme le résume très bien Pénélope Laigo, Directrice du développement durable chez FM Logistic. “Nous devons repenser les livraisons en ville pour qu’elles soient économiquement, écologiquement et socialement durables tout en tenant compte des contraintes règlementaires et des évolutions des modes de vie. » 

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