Il est loin ce temps où les véhicules électriques ne semblaient appartenir qu’à une petite élite. Certes, les moyens de transport thermiques sont encore très représentés (et majoritaires – voir notre dossier dédié). Pour autant, ceux qui sont propulsés au moyen de batteries prennent une place toujours plus importante.
Un récent communiqué du fabricant B-On offre un bel exemple de cet essor. MyUtilitaire vous invite à un tour d’horizon des enjeux et des perspectives impliqués par ce franchissement de cap !
En effet, la densification des flottes électriques (ou électrifiées) concerne désormais, de près ou de loin, tous les conducteurs, consommateurs, gestionnaires de flotte… Le cas de B-On, s’il ne permet pas de tirer des vérités générales, mène à s’interroger sur cette nouvelle place faite à la mobilité verte.
Un projet universitaire qui débouche sur 250 millions de miles parcourus
Selon les explications données à travers leur dernière publication, les 23 000 véhicules utilitaires légers électriques (eLCV) produits à grande échelle depuis 6 ans par B-ON ont collectivement franchi une nouvelle étape en parcourant officiellement plus de 250 millions de miles, « ce qui équivaut à 10 000 fois le tour de la terre ». A titre d’exemplarité, on estime que ces trajets en VUL « ont permis de livrer plus de 500 millions de colis en Europe et en Asie et d’économiser plus de 75 000 tonnes de C02 » !
Lorsque cette aventure verte a vu le jour, en 2017 justement, espérait-on alors de telles performances ? Sans doute que non. Tout a commencé au cœur de la recherche académique, en Allemagne, sous le nom de StreetScooter. Cette jeune structure était placée sous la houlette (financière, notamment) du groupe DPDHL, pour Deutsche Post DHL.
Les activités étaient d’abord modestes, se concentrant sur quelques livraisons postales en Allemagne. Mais sous l’impulsion de DPDHL, et plutôt rapidement, les véhicules électriques ont entamé leur internationalisation, rejoignant les routes du Royaume-Uni et du Japon. Ont ensuite été introduits, outre les véhicules éprouvés, de multiples services à destination des gestionnaires de flottes, grandes et petites.
Des opérateurs convaincus par les VUL électriques
Ces fourgons modernes, ces VUL propres, ont rencontré un franc succès, notamment auprès des conducteurs. Ces derniers ont apprécié « leurs caractéristiques ergonomiques conçues par des experts (…) et leur fonctionnement simple et direct ».
Depuis janvier 2022, B-On a catalysé le processus en reprenant « la production sous une direction expérimentée dans le domaine de la fabrication et de l’automobile, en étendant le produit à de nouveaux marchés dans le monde entier, en introduisant une suite complémentaire de services conçus pour aider les propriétaires de flottes à passer aux véhicules électriques ».
Cet aspect revêt une importance certaine. En effet, B-On a déployé une stratégie essentielle en ce début des années 2020 : celle de l’accompagnement.
B-ON : aider à penser et à utiliser le véhicule électrique
Nous en parlions déjà dans un précédent article. Ainsi, nous ne reviendrons pas sur chaque détail. Rappelons tout de même que la démarche de B-On se veut complète, directe, presque « pédagogique » dans le sens large du terme.
La transition énergétique suppose de guider les acteurs dans leur passage à l’électrique. C’est pourquoi B-On ne cesse d’étendre sa présence sur les marchés internationaux, adaptant ses services aux spécificités locales.
Il semblerait que cette approche paie… dans le sens littéral du terme. En effet, l’année 2022 s’est soldée par un chiffre d’affaires atteignant 125 millions de dollars. Cela devrait permettre au groupe de continuer sur sa lancée.
Une démocratisation progressive mais réelle des véhicules électriques
Comme on l’évoquait un peu plus tôt, la mobilité électrique n’a pas toujours eu bonne presse. Elle apparaissait encore récemment, du moins, comme une alternative flottante et difficilement accessible. Le parcours de B-On, héritier des pionniers allemands de DPDHL, montre comment la situation évolue.
La plus grande avancée concerne sans doute la « réputation » de ces véhicules durables. Le fait qu’ils servent à la livraison des colis et que les opérations se déroulent sans heurts contribue à leur démocratisation. Il y a une pénétration évidente du quotidien par les VUL électriques, à la rencontre des gens et des préoccupations globales.
Stefan Krause, le fondateur et PDG de B-On, fier de ce « parcours incroyable » et de « cette étape majeure », va jusqu’à pressentir une « révolution ». Cela va-t-il se confirmer ? Peut-on imaginer une envolée exponentielle de ces fameux miles ou kilomètres ? Une chose est sûre : ce genre d’accomplissement devrait contribuer à dynamiser le « verdissement » des flottes.
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