Volkswagen mise de plus en plus sur les matériaux durables à bord !

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Quand on parle d’écologie dans le domaine de l’industrie automobile, c’est généralement la question des émissions de CO2 qui prédomine. On pense aux batteries électriques, aux piles à combustibles… mais évidemment, il ne s’agit pas du seul enjeu pour les constructeurs et les ingénieurs.

De nombreux autres aspects sont à considérer. Volkswagen l’a bien compris, et s’est récemment penché sur l’un d’eux : la nature des matériaux durables employés, mobilisés dans la fabrication des véhicules  notamment au sein de sa gamme 100% électrique. MyUtilitaire vous propose un « zoom » sur la question, grâce à l’équipe en charge des biomatériaux au sein de Volkswagen Group Innovation.

Des véhicules aux revêtements durables et éthiques

Les sièges, les accoudoirs, les volants… rien à bord des véhicules, qu’ils soient à destination des professionnels ou des particuliers, ne devrait être oublié.

Quelle que soit la « partie » modifiée, deux axes ressortent : la durabilité et l’éthique. Bien sûr, ils ne sont pas complètement indépendants. Ils s’avèrent même complémentaires à bien des égards. Nous nous permettons simplement de les séparer pour rendre ces explications plus claires.

Choisir la durabilité, c’est minimiser l’exploitation des ressources naturelles non-renouvelables. Et donc privilégier les matières recyclables. C’est également éviter la pollution à tout prix, qu’elle soit induite par les processus de production ou qu’elle émane des revêtements eux-mêmes.

Faire preuve d’une approche éthique, c’est suivre l’évolution morale de la société, construire un rapport différent, plus sain et plus équilibré avec le vivant. Cela peut concerner les populations locales autour d’un site industriel, par exemple. Ou, comme on en parlera ici, la protection des animaux.

Durabilité : que propose et promet Volkswagen ?

Commençons par les considérations relatives à la durabilité. Encore une fois, résumer le « verdissement » de nos habitudes et de nos pratiques à la quantité de gaz carbonique rejetée dans l’air est particulièrement réducteur. Voire inexact.

L’empreinte environnementale se calcule également par rapport au choix des matériaux opéré. Les porte-paroles de Volkswagen expliquent que pendant longtemps, le similicuir s’est imposé comme une évidence. Une évidence qu’il est désormais temps de déconstruire.

En effet, même si elle reproduit fidèlement l’apparence du cuir, cette matière n’en reste pas moins décevante dans la poursuite des objectifs verts. Le mot est faible. On retrouve notamment du pétrole dans sa composition. L’effet sur la nature est double : le processus de fabrication cause de la pollution, et l’on doit puiser dans des ressources non-renouvelables pour mener l’opération à bien.

Y a-t-il alors une solution alternative ? Il semblerait que oui. Il y en a même plusieurs. Les têtes pensantes de l’écoresponsabilité chez Volkswagen veulent notamment donner sa chance au… cuir de café. Les pellicules aux nuances argentées issues des fameux grains produiraient le même effet visuel. Et le gain écologique est certain.

Il faut savoir que cette transition ingénieuse n’est qu’à l’état de projet. Mais les responsables de l’innovation au sein de la firme semblent très positifs quant à son déploiement.

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Dr. Martina Gottschling, chercheur chez Volkswagen Group Innovation

Quand la cellulose vient en renfort

Outre la pellicule caféière, on retrouve la cellulose comme solution de remplacement. Là encore, il ne faut pas s’attendre à une intégration imminente. Des expériences très pointues sont menées en laboratoire. Grâce à des opérations dont on ne décrira pas les détails ici, il est possible d’en générer une forme exploitable, celle qui viendra renforcer les sièges de nos véhicules.

Matériaux durables volkswagen

D’autres « biomatériaux » sont cités, comme le colza ou le bois résineux. Nous ne spéculerons pas sur ceux qui retiendront l’attention des chercheurs et des fabricants. En revanche, la volonté de favoriser l’économie circulaire est manifeste. Autrement dit, le recyclage et tous ses dérivés sont privilégiés.

La pratique est déjà entérinée, au demeurant, dans certains contextes. A la pointe, l’habitacle de l’ID-Buzz se dote, dans ses versions actuelles, de « matériaux alternatifs ». Le revêtement de son toit est construit à partir de polyester recyclé. Au niveau des roues, le garnissage offre une nouvelle vie au plastique, tandis qu’au niveau de la sellerie, une partie extérieure est constituée de fibre de Seaqual (dont 10 % de débris plastiques marins).

On peut donc parler d’une amélioration en plusieurs étapes – certaines sont déjà franchies, d’autres dépendent des conclusions scientifiques.

Qu’en est-il maintenant du volet éthique ?

Volkswagen participe à la préservation des espèces

À une ère où la cause animale suscitait moins d’émotion – ou d’indignation – la plupart des matériaux employés pour mettre en forme les sièges d’un véhicule étaient issus d’abattoirs consacrés. Progressivement, cela dit, les attentes éthiques se sont renforcées. On l’a observé à de nombreuses occasions ; France 2 a été jusqu’à retirer les tigres de Fort Boyard !

Cette anecdote peut paraître très éloignée du sujet qui nous intéresse ici, et pourtant le lien est réel. Les années 2010 ont signé la diffusion toujours plus intense des valeurs relatives à la protection des espèces. Cela couvre un large spectre de préoccupations : il s’agit de mieux les traiter, de leur offrir des environnements viables… et de renoncer progressivement à l’utilisation des matériaux qui en sont issus.

Forcément, il y a une dimension politique non-négligeable dans l’équation. Les décisions gouvernementales, les normes qui en découlent dessinent de nouvelles pratiques et supposent des restrictions. Mais au-delà, on constate des initiatives « locales », à l’échelle d’une société, d’un organisme, d’un acteur emblématique…

Volkswagen, justement, projette l’utilisation de similicuir dit « non-animal ». Le changement commencera, une nouvelle fois, par l’ID-Buzz. L’objectif étant clairement de poursuivre l’effort gamme après gamme. Mois après mois, année après année, l’habitacle et plus largement tout ce qui compose les véhicules de la marque n’afficheront plus aucune origine animale.

La transition écologique sous toutes ses coutures

Pour conclure, notons que Volkswagen a mis en place un protocole très strict concernant la validation de ses matériaux. Si le dispositif « way to ZERO » est conceptuellement rattaché à l’émission des gaz à effet de serre, l’horizon 2050 reste valable pour tout ce qui a trait aux problématiques vertes.

Ainsi, plus le temps avance, plus les normes et les exigences se précisent. Cela permet d’uniformiser les pratiques au sein du groupe.

Alors, quels seront les « favoris » dans cette mutation des matériaux ? Allons nous nous installer prochainement dans des sièges en cellulose ? Dans tous les cas, c’est à un changement de paradigme que nous assistons.

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