Un récent communiqué de presse émanant du fameux Renault Groupe met en avant les performances affichées par le constructeur. Et ce sont les performances écologiques, dont il est question ici – plus spécifiquement en termes de décarbonisation.
Et puisque la marque française compte parmi les leaders du véhicule utilitaire, il nous paraissait important de consacrer quelques lignes à ce sujet. Découvrez les accomplissements qu’il convient de retenir, au regard des enjeux actuels sur le plan écologique.
La décarbonisation : une préoccupation incontournable en 2022
La décarbonisation est un objectif qui dépasse l’industrie automobile, tout en la concernant indéniablement et inextricablement.
De nombreux objectifs ont été fixés par les représentants de l’Union Européenne, visant à organiser la réduction des gaz à effets de serre sur l’ensemble du territoire. Les ambitions s’avèrent, comme vous le savez sans doute, particulièrement aiguës : il s’agit d’opérer, d’ici 2030 et pour l’ensemble des secteurs de l’économie, une réduction de 55% des gaz à effets de serre – une différence calculée par rapport à l’année 1990.
Cela passe par une redéfinition des priorités et un changement en profondeur de certaines pratiques. Selon les franchises, l’effort est plus ou moins marqué ou plus ou moins rapide – mais aucun constructeur automobile ne saurait ignorer que le vent a tourné ; que le souci écologique apparaît désormais comme un gage de responsabilité et qu’il impacte directement la réputation des acteurs.
Par conséquent, il est normal que les grands groupes relaient leurs efforts et leurs réussites. En l’occurrence justement, Renault annonce avoir réduit « de près de 7% l’empreinte carbone liée aux transports de ses marchandises en Europe » entre 2018 et 2021. Sachant que leur objectif était de 5,3%, on peut parler d’un coup d’essai transformé pour le géant français.
Comment expliquer le succès du groupe dans le domaine de la décarbonation ?
Comme souvent, ces accomplissements sont le fruit d’un effort collaboratif. Le dispositif FRET21, dont l’organigramme inclut plusieurs acteurs importants dans le domaine de l’économie verte (l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie ainsi que l’Association des Utilisateurs de Transport de Fret en lice), a permis d’affiner, de réajuster, d’optimiser les comportements au moment du transport des marchandises, pour favoriser la réduction de l’empreinte carbone.
Voici quelques exemples des mesures prises, des « astuces » à visée écoresponsable déployées dans le domaine de l’import-export :
- Une répartition plus intelligente et mesurée du remplissage, tout comme du transport des conteneurs, a été élaborée.
- Cela suppose également une redéfinition partielle des flux et le recours au transport multimodal. On apprend que dans certaines situations, le train a par exemple été préféré aux poids lourds pour certains trajets.
- Les conditions d’emballage des éléments transportés ont été revues, dans une optique plus verte. Le packaging se veut plus adapté au rassemblement des pièces ; autrement dit, les nouvelles pratiques permettent d’acheminer davantage (ou en tout cas autant) de marchandises… en moins de trajets. L’impact positif sur l’environnement est assez évident.
- Dans la mesure du possible, certains itinéraires ont été redéfinis avec une réduction du nombre de kilomètres parcourus, et la double perspective de « booster » la productivité des travailleurs et de minimiser l’empreinte carbone.
Tout cela suppose un véritable effort de synchronisation, qui passe également par une communication fine. S’il est impossible de surveiller chaque comportement et de recalibrer jusqu’à la moindre étape, un changement au niveau de la politique globale reste le terreau fertile d’une éco responsabilisation efficace.
Et les bilans tirés vont dans ce sens. Comme nous l’avons évoqué plus tôt, et grâce aux nombreux petits efforts mis bout à bout et par conséquent aux milliers de tonnes de CO2 évitées, le groupe Renault a non seulement dépassé les objectifs fixés, mais les a également transcendés, avec une performance 1,6% supérieure aux projections.
Les résultats de Renault : des chiffres encourageants ?
Il va sans dire : le constructeur français ne compte pas s’arrêter là. Atteindre les réductions drastiques envisagées pour l’année 2030 requière des efforts encore plus soutenus. Mais, nécessairement, ce succès est encourageant. Il y a de quoi inspirer la concurrence, et conforter Renault dans son extension des stratégies durables.
Ajoutons pour conclure cette brève que le cap 2030 fait également office de balise, et ne constitue nullement une fin en soi : pour Renault, c’est la pleine neutralité carbone qui apparaît comme l’accomplissement ultime sur le plan écologique – en 2040 sur le territoire Européen, puis en 2050 à l’échelle du marché international. Nous verrons dans quelle mesure Renault parviendra à soutenir et à confirmer ses efforts actuels.