Rétrofit : Montreuil mobilise les talents de TOLV pour électrifier son parc automobile

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La Ville de Montreuil, située en Seine-Saint-Denis (93), en s’associant à TOLV pour le rétrofit vient rejoindre la longue liste des collectivités décidant de franchir une étape sur le plan écologique. Et puisque chaque stratégie « verte » a ses particularités, il nous a semblé intéressant de consacrer quelques lignes à ce sujet.

En l’occurrence, les autorités administratives locales ont choisi d’élire TOLV (connue précédemment sous le nom de Phoenix Mobility) comme partenaire. La start-up TOLV se distingue pour ses interventions dans le domaine du « rétrofit » – celui qui consiste à transformer un véhicule en termes de motorisation, principalement. L’entreprise a obtenu il y a peu sa première homologation.

Voyons comment se dessinent les contours de cette collaboration. Quelles en sont les perspectives ? De quelle manière les deux acteurs vont-ils conjuguer leurs efforts ?

Les kits de conversion retrofit de TOLV : un dispositif-clé pour organiser la décarbonation

En faisant confiance à TOLV, Montreuil joue la carte de la modernité. Il s’agit en effet d’une structure grenobloise très récente, qui a vu le jour en 2018.

Si en théorie les processus de transformation peuvent être envisagés dans les deux sens (thermique – électrique / électrique – thermique), il va de soi que la tendance est plutôt à l’électrification. Les ingénieurs français de TOLV mettent au point des « kits de conversion », consistant pour ainsi dire en des solutions de transition clé-en-main.

À ce stade et selon ce qui a été communiqué, il est question de prioriser les véhicules utilitaires, que ce soient les VUL ou les fourgons. TOLV a d’ailleurs livré à la ville son premier Renault Trafic rétrofité fin janvier. Cela s’étend également aux engins de service comme les remorqueuses, les ambulances, etc.

Montreuil se fixe une série d’objectifs écologiques

Le partenariat scellé entre TOLV et l’administration montreuilloise se cristallise autour de plusieurs initiatives. Des statistiques ont été établies en amont ; elles ont permis de mesurer l’ampleur des « dégâts » causés par les moyens de transport jusqu’alors. Apparemment, il est question de 120 millions de tonnes de CO2, sur une base annuelle. Soit 30% de la pollution provoquée par ce secteur dans l’Hexagone.

Afin de pallier cette situation :

  • Une participation financière conséquente est prévue par la mairie.
  • Des tests doivent être organisés pour évaluer la capacité des garagistes locaux à composer avec ces fameux kits de conversion.
  • L’accent doit être mis sur la formation des jeunes professionnels de l’automobile, afin que les mécaniciens soient au fait des techniques de transformation.

Tout cela suppose nécessairement d’observer une certaine patience et de privilégier la méthodologie à la précipitation. Selon les dires du maire (Patrice Bessac) nous sommes, en l’occurrence, face à une « première étape », qui pose les jalons d’une collaboration plus longue. “La réussite de ce premier partenariat […] ouvre la voie à une généralisation de ce procédé innovant et écologique. Une cinquantaine de véhicules des services de la Ville est éligible à cette conversion électrique grâce à la technique du rétrofit. A terme, quand nous aurons transformé l’ensemble de la flotte de fourgonnettes de la Ville en véhicules électriques, nous aurons évité le rejet dans l’air que nous respirons, soit 122 tonnes de CO2 par an ! »

Quand le Grand Paris nourrit l’ambition du tout-électrique

Montreuil n’est pas la seule localité à déployer des moyens modernes, propres à accélérer concrètement le « verdissement » de ses activités. Et pour cause : ce qu’on appelle parfois le « Grand Paris », et qui englobe 40 communes environnantes, s’est engagé pour une mobilité 100% respectueuse de l’environnement d’ici 2030.

Des dispositifs financiers et des campagnes de « promotion » sont organisés. Par exemple, en Île-de-France, 2500 euros sont versés à ceux qui désirent franchir le pas et obtenir le « rétrofit » de leur flotte.

Il faut dire qu’une large série d’enjeux est impliquée. Les « zones à faibles émissions » demandent une révision logistique des axes routiers. Au-delà des objectifs internes, ce sont les perspectives françaises, mais également européennes, qui entrent en ligne de compte. Ainsi, le duo Montreuil / TOLV pour le rétrofit est loin d’être le seul à s’inscrire dans cette dynamique.

Il faudra voir dans quelle mesure les efforts fournis sont « suivis », et l’impact réel que cela produira sur les émissions de CO2. Une chose est sûre : sans disparaître à ce stade, le thermique entame son déclin. La deuxième moitié du XXIème siècle signera-t-elle sa disparition ? Nous suivons le dossier de près chez MyUtilitaire.

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