Les préoccupations liées à la transition écologique font éclore un nombre toujours plus important de partenariats. Ils visent à associer les compétences et les moyens de différents groupes, entreprises et autres organismes pour accélérer et affiner la poursuite des objectifs énergétiques. Renault Group et PUNCH Torino (référence en matière d’électronique et de systèmes avancés de propulsion diesel à faibles émissions) ont justement annoncé, début janvier, une association axée sur l’achat, l’utilisation et la vente des moteurs diesel à faibles émissions.
My Utilitaire vous propose de revenir sur les enjeux de cette collaboration, notamment par rapport à l’avenir des véhicules utilitaires légers (VUL).
Moteurs diesel à faibles émissions : le pas avant l’électrification ?
On ne compte plus les marques automobiles, les usines, les collectivités ayant annoncé leur contribution au « tout électrique » depuis quelques années. Mais il serait faux de polariser totalement les possibilités. Il existe des solutions intermédiaires, qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre sans marquer un virage absolu et potentiellement trop brutal.
Parmi les alternatives, on compte justement celle des moteurs diesel à faibles émissions. Nous ne rentrerons pas dans les détails techniques, mais cette motorisation repose sur les principes suivants :
- Un « gain » écologique est déjà réalisé par rapport à l’essence, responsable d’une émission de CO2 plus importante.
- Par rapport aux modèles plus anciens, les dispositifs avancés (ceux justement promus par Renault et PUNCH Torino) supposent une propulsion plus propre, rendue possible grâce à l’optimisation des transmetteurs de pression.
- Ce sont des moteurs 4 cylindres, destinés aux véhicules utilitaires légers, dont il est ici question. Leur production est concentrée sur le site industriel de Cléon, en Normandie.
Coopération entre Renault et PUNCH Torino : quelles perspectives pour les conducteurs de VUL ?
Comme vous le savez, les réglementations et les restrictions sont de plus en plus marquées en ce qui concerne l’empreinte carbone des véhicules. Dans ce contexte, les constructeurs et leurs partenaires doivent trouver des solutions pérennes, tenant compte des besoins du consommateur et des impératifs légaux. Tout comme des nécessités écologiques, d’ailleurs.
Dès lors, durant le processus de production, les ingénieurs de Cléon gardent à l’esprit les limites imposées – souvent dans une dynamique d’anticipation, pour éviter la mise sur le marché de véhicules au moteur incompatible.
« Projet Horse » : cœur de métier traditionnel
Ce partenariat entre Renault et PUNCH Torino s’inscrit dans la dynamique d’une opération plus globale : le « projet Horse ». Cette constellation d’initiatives a pour épicentre l’association entre la firme française et Geely, une entreprise chinoise spécialisée dans la mécanique automobile de pointe. Il s’agit, à terme, de faire naître et grandir la société « Horse », dont les contours devraient se préciser et s’affirmer en 2023. Elle aura pour principale activité la mise au point et l’optimisation financière de modèles thermiques et hybrides.
Mais revenons-en au duo formé avec PUNCH Torino. Tout a été cadré par un protocole d’accord contraignant, qui suppose donc certaines « promesses », faites et tenues par tous les signataires.
Cela permet à PUNCH Torino d’acquérir officiellement les pièces produites grâce au savoir-faire de chez Renault, selon un planning large et ambitieux. Il est notamment question de mettre au point deux nouvelles déclinaisons de ces moteurs diesel à faibles émissions : les Euro VI et Euro VII, qui commenceront à voir le jour dans le courant de l’année 2025.
Sur l’échelle de l’industrie automobile, cette date n’est pas si éloignée. Il faut en effet prévoir une marge pour la mise en place intelligente du projet. Dans tous les cas, la disparition du moteur diesel n’aura pas lieu demain. Si les batteries électriques et (quoique encore timides pour l’instant) les piles à combustible à hydrogène réjouissent toutes sortes d’investisseurs, les modèles thermiques sont encore sur le marché, sous des formes adaptées.