Le début de l’année 2023 a été marqué par plusieurs catastrophes naturelles de par le globe. Des séismes de magnitudes variées se sont notamment succédés en Turquie et en Syrie ; les plus violents étant survenus le 6 février 2023.
Face aux dégâts matériels et humains, et comme à chaque fois qu’un cataclysme d’une telle ampleur frappe un territoire, une constellation d’acteurs (entreprises, ONG, autorités gouvernementales…) ont décidé de porter secours aux populations locales. Soit en intervenant directement sur place, soit en levant des fonds. Parfois, les deux modes d’action sont envisagés.
MAN Truck & Bus, la fameuse compagnie allemande spécialisée dans le domaine des camions, bus et utilitaires (comme le fameux MAN TGE), n’a justement pas tardé à signifier sa contribution suite à la catastrophe en Turquie. Le terme « contribution » s’avère même un peu faible : on parle tout de même d’un million d’euros. Alors, comment expliquer ce soutien financier ?
La Turquie et MAN : une partie de destin partagé
Si une telle somme peut surprendre de prime abord, il faut comprendre que la Turquie n’a rien d’un pays parmi les autres pour la firme MAN. Il en est étroitement associé depuis de nombreuses décennies.
C’est à Ankara qu’a été inaugurée la toute première usine MAN Truck & Bus hors du territoire allemand. La population locale, y compris en dehors de la capitale, compte sur ces véhicules depuis plus d’un demi-siècle – soit l’année 1960.
Prêter main forte aux Turcs à la suite du drame est, dès lors, paru comme une évidence. Et les dispositifs de soutien se sont déployés fort rapidement dans la région sinistrée.
Une contribution sans complication administrative
Selon les termes employés dans un récent communiqué, MAN a voulu éviter une approche « bureaucratique » et s’engager le plus immédiatement possible pour la Turquie.
Parmi les moyens déployés, on peut citer une mise à disposition (définitive) de 5 camions de pompiers. Les cadres supérieurs de l’entreprise allemande sont allés jusqu’à se rendre directement sur le site de l’usine ankarienne. Cette dernière n’a pas été atteinte par les ondes sismiques du tremblement de terre – mais il s’est agi de se rendre là où officient les employés, certains étant en deuil.
Des employés qui n’ont pas ménagé leurs efforts suite au séisme : une série de convois ont été organisés, destinés à ravitailler les populations touchées (entre nourriture, biens de première nécessité ou encore matériel de secours), à escorter certaines victimes jusqu’à une autre région ou à participer aux procédures de recherche.
La posture de MAN face à la catastrophe : une approche qui a du sens
On peut parler, en l’occurrence, d’une aide humanitaire concrète – le concours ne se veut pas uniquement financier. Il consiste en une constellation d’initiatives pragmatiques, le tout sans perdre de temps. Bien déterminés à optimiser leurs démarches, les décisionnaires de MAN se sont, au demeurant, associés avec les officiers de la protection civile locale.
Notons pour finir que ce géant des véhicules utilitaires n’est pas le seul acteur de l’industrie automobile à avoir débloqué des fonds dans ce contexte. On peut également citer Volkswagen ; la marque s’est engagée à verser la même somme.