Lyreco affine et booste sa transition écologique, à travers sa flotte de véhicules

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Ce n’est pas le premier article que MyUtilitaire consacre à la transition écologique, mais le premier à Lyreco. Et bien d’autres sont encore à venir sur d’autres marques.

En effet, la quasi-totalité des structures rattachées de près ou de loin à la mobilité sont amenées à revoir leur politique en termes de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. Le « mouvement » a été initié il y a plus d’une décennie, mais l’on sent une accélération à plusieurs niveaux depuis la fin des années 2010. 

Dans les lignes à venir, c’est du groupe Lyreco dont nous allons vous dire quelques mots. Découvrez de quelle manière cette société française, spécialisée dans la distribution du matériel et de l’équipement professionnel, s’adapte aux normes, aux contraintes, aux objectifs toujours plus stricts sur le plan écologique.

Quand l’un des leaders du monde professionnel se met au vert

Certes, Lyreco n’est pas une marque automobile. Mais il n’y a pas uniquement l’industrie du véhicule en tant que telle qui soit amenée à redéfinir ses feuilles de route au regard du challenge climatique. Il faut également compter dans l’équation les structures dont l’activité suppose de (très) nombreux trajets.

Chez Lyreco, en l’occurrence, on livre en moyenne 60 000 colis par jour. Les émissions de CO2 générées par cette pléthore de courses correspondent à 47% de la pollution globale imputée aux interventions et aux déplacements du groupe, dans l’Hexagone. Face à de tels enjeux, il était naturel que des décisions concrètes et efficaces soient prises.

Selon les chiffres communiqués en octobre 2022, certaines initiatives ont déjà porté leurs fruits. Le papier fait mention d’une réduction de 11% sur deux ans – en précisant que les circonstances particulières attenant à la pandémie, notamment, ont été prises en considération.

Bien sûr, les décisionnaires de la firme ne comptent pas s’en arrêter là. S’interroger sur leurs projets – et sur ce qu’ils ont accompli – permet d’ailleurs de constater quels types de mesures, quels changements peuvent être entrepris par des acteurs de cette envergure. Il y a de quoi inspirer d’autres compagnies ; même si un « calque » s’avère évidemment impossible.

Le GNV (gaz naturel pour véhicules) : un fer de lance pour la transition chez Lyreco

Oui, l’heure est à l’électrification tous azimuts. Mais il est évident que pour des raisons budgétaires et logiques, des compromis se sont dessinés durant ces dernières années. Parmi eux, justement, le passage au GNV (gaz naturel) pour une cinquantaine de véhicules composant la flotte globale.

Ce nombre est voué à augmenter. Le dispositif a été mis en place durant l’année 2016, en Bourgogne, marquant l’inauguration d’une station spécifiquement dédiée au gaz vert. Depuis, les démarches se sont multipliées afin de « nationaliser » la pratique, et de convertir toujours plus de poids-lourds et de véhicules utilitaires légers à la mobilisation d’un carburant moins polluant.

Selon les estimations produites par Lyreco, on peut compter, pour chaque véhicule et en comparaison avec les modèles thermiques traditionnels, sur un retranchement de 50% pour les émissions d’oxyde d’azote… et sur une réduction drastique de 90% en ce qui concerne les particules fines.

L’importance d’une stratégie écologique polyvalente pour Lyreco

Il serait dommage de n’évoquer que les changements opérés dans le domaine du carburant… puisque Lyreco, justement, entend adopter une approche plurielle.

Selon les dires des porte-paroles, la politique du groupe consiste à diversifier les leviers du progrès écologique, sans chercher la formule magique. Il en découle un mix énergétique et une intermodalité, supposant une distribution calculée mais sensible des efforts fournis.

Parmi les autres pistes envisagées et explorées, on peut citer :

  • Un changement de paradigme populaire, qu’on évoquait un peu plus tôt : la mise en circulation de véhicules utilitaires 100% électriques. Là encore, il est fait mention d’un processus par paliers, avec pour ligne de mire l’élancement de 60 véhicules d’ici l’année 2025. Il est notamment question de répondre aux exigences des fameuses ZFE (Zones à Faibles Émissions), qui mènent à redéfinir certaines modalités de livraison.
  • Une initiative très spécifique, et par-là même notable : en 2019, Lyreco a signé un partenariat avec Fludis, une structure récente spécialisée dans la recherche et l’application de solutions pour « décarboner » les activités industrielles/les opérations rattachées aux services.
  • L’association entre le géant de la distribution et la start-up a pour centre névralgique un bateau entrepôt hybride à propulsion électrique qui permet d’achever certains circuits de livraison par voie fluviale. Bien sûr, cela ne remplace en aucun cas l’activité routière… mais Lyreco entend ici « soulager » la moitié de sa flotte dédiée à « la logistique du dernier kilomètre dans Paris », et ainsi limiter les émissions de CO2. Car évidemment, ces moyens de transports maritimes sont propres sur le plan écologique.
  • L’intermodalité défendue et mise en place par Lyreco passe aussi par le vélo-cargo. Couplées à la « péniche électrique sur la Seine » détaillée à l’instant, les livraisons à vélo se multiplient sur Paris. Une solution également développée dans d’autres grandes villes de France.
  • Finalement, un volet logistique. Les gestionnaires de flottes et autres logisticiens œuvrent à une meilleure rationalisation des trajets effectués. Les retours à vide, par exemple, doivent être limités – idéalement évités. Au-delà des parcours, c’est le matériel utilisé dans le cadre des livraisons qui fait l’objet d’un examen plus minutieux qu’auparavant. Une partie de ce qui est recyclable se retrouve intégré à l’économie circulaire.

Nous retiendrons également, la formation continue à l’écoconduite destinée aux 450 chauffeurs-livreurs Lyreco.

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Un compromis entre efficacité et souci écologique

Lorsque l’on parcourt les communiqués de Lyreco, on retrouve le compromis comme fil conducteur. Contrairement à d’autres sociétés qui promettent une révolution écologique, celle-ci affiche des ambitions plus raisonnables – peut-être plus réalistes.

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est aucunement question de perdre en qualité ni en efficacité. En ce qui concerne les véhicules fonctionnant grâce au gaz naturel, par exemple, il a été précisé que cela n’impactait en rien la productivité des employés.

Il en va de même pour les véhicules alimentés par des batteries : les versions choisies affichent une autonomie suffisante, permettant de boucler les circuits de livraison aussi facilement qu’au volant d’un véhicule utilitaire à motorisation thermique.

À ce stade, les responsables de Lyreco se disent satisfaits des résultats obtenus suite au diverses mesures « vertes » qui ont été promulguées. Il y a donc fort à parier que les projets de « verdissement » vont se poursuivre, toujours selon une politique progressive et consensuelle. Alors, les choix de Lyreco vont-ils faire des émules auprès des concurrents nationaux et internationaux ?

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