Le processus d’électrification, ou du moins de passage à la mobilité électrique, touche définitivement tous les domaines. Récemment, c’est Lanéry by Gruau, la très réputée marque lyonnaise pour ses 130 ans de savoir-faire en tant que carrossier constructeur, qui a annoncé le franchissement d’une étape décisive. Ils ont dévoilé leur tout premier SMUR entièrement motorisé grâce à l’énergie électrique.
Vous aimeriez en savoir davantage ? Nous avons, bien entendu, réuni quelques informations et perspectives intéressantes à ce sujet ! (Voir ou revoir aussi notre dossier plus général sur les VU transformés)
Quand le SMUR se décline en version électrique
La mobilité des SMUR (Structures Mobiles d’Urgence et de Réanimation) n’est évidemment pas un sujet anodin. Chaque véhicule lancé sur les routes pour le transport des malades doit pouvoir remplir ses exigeantes fonctions avec fluidité, régularité, rapidité et cela en toute sécurité.
Et si certaines exceptions sont faites pour ces moyens de transport essentiels, les logisticiens se doivent de veiller au respect des normes en vigueur sur le plan écologique. Avec l’arrivée des zones à faibles émissions (ZFE) et la mise en place d’exigences toujours plus strictes en matière d’émissions de CO2, se tourner vers les solutions électriques apparaît nécessaire.
Mais il ne faut pas imaginer un changement brutal. Face à de tels enjeux, la procédure se veut prudente et méthodique. C’est pourquoi s’est tenue à la rentrée 2022 une phase de test – une phase en conditions réelles dans laquelle se retrouvait notamment impliquée la fameuse marque Skoda.
Une mise à l’épreuve face aux enjeux de la transition énergétique
Enjeu stratégique et opérationnel pour les équipes médicales, il s’agit là d’un premier pas vers le développement durable pour le SMUR. Au moment de procéder aux essais, plusieurs critères ont dû être pris en compte. Parmi eux, la consommation et l’autonomie du SMUR, bien sûr, malgré la vitesse et le poids associés à ce genre de véhicule d’intervention. Mais aussi la prise en main, la capacité à s’engager sur certains terrains… bref, tout a été passé au peigne fin pour que le 100% électrique ne soit pas mécaniquement adopté, mais manifestement adapté.
Le « projet » pilote s’est organisé à Dijon. Plus exactement, le CHU Dijon Bourgogne a été le premier centre de soin français au bénéfice du SMUR 100% électrique – à l’occasion des expérimentations.
Une base solide pour assurer un transport d’urgence efficace
N’oublions pas de le relever : sans pour autant appartenir à la catégorie « véhicule utilitaire », c’est le Skoda Enyaq iV 4×4 électrique qui a été choisi pour ouvrir le bal. Peaufiné et aménagé au cœur d’un atelier à Lyon, il se dote de caractéristiques vraiment intéressantes, dont les techniciens de Lanéry By Gruau sont les instigateurs.
- Un plan de travail, permettant d’assurer la continuité des tâches administratives et de disposer tout le matériel utile aux interventions.
- Une trappe recélant la roue de secours, afin de parer à toutes urgences.
- Un meuble spécialement pensé pour la logistique relative aux soins.
Une intéressante série d’options se décline également : un équipement radio préinstallé, une couleur spécifique pour les pare-chocs, une rampe ou gyroled ajoutée… Au demeurant, l’équipe de Lanéry by Gruau se tient à disposition pour proposer d’autres fonctionnalités, relatives aux besoins spécifiques des établissements.
Fondamentale au moment de conduire un SMUR, la signalisation fait aussi l’objet d’un soin tout particulier. Le marquage sur les 4 faces du véhicule, les feux de pénétration bleu, l’éclairage intérieur ou encore l’avertisseur sonore (2 tons UMH) sont autant de dispositifs concourant au bon déroulement du transport.
Forcément, il est encore un tôt pour connaître les résultats des essais menés sur le terrain– d’autant que plusieurs zones urbaines de l’Hexagone doivent encore accueillir ces SMUR nouvelle génération. Il semblerait, toutefois, que tout ait été réfléchi dans les moindres détails, et qu’entrer dans l’ère du 100% électrique ne soit donc qu’une question de temps. L’affaire est à suivre !