La transition écologique se poursuit un peu partout dans le monde et fait éclore les projets les plus variés. Kia, la fameuse marque automobile sud-coréenne, a récemment annoncé la construction d’une usine entièrement consacrée aux PBV (Purpose Built Vehicles) comprenez par-là : véhicules à usage spécial…qui ne sont autres que des utilitaires 100% électriques, pour ne pas les nommer. Il va de soi que cette initiative s’inscrit dans une perspective plus large : celle de catalyser et d’affirmer la production des véhicules verts.
MyUtilitaire vous a préparé une synthèse pour comprendre les ambitions de Kia et les moyens mis en oeuvre afin de les satisfaire.
Kia : l’entreprise sud-coréenne en quelques mots
Kia est une société automobile sud-coréenne fondée en 1944, dont le siège social se trouve à Séoul – la capitale du pays, donc. Depuis ses débuts, les responsables de cette structure ont œuvré pour qu’elle devienne l’un des plus grands constructeurs automobiles de la nation et rayonne à travers le monde. On peut dire que l’objectif est atteint : à l’heure actuelle, elle marque sa présence sur plus de 190 territoires.
La marque produit une large gamme de véhicules VP, allant des voitures compactes aux plus luxueuses. Au fil des années, les ingénieurs et les visionnaires de Kia ont vu leurs efforts récompensés par de nombreux prix, ce qui a mis en valeur la qualité et la fiabilité de leurs créations. En 2016, pour ne citer qu’un exemple parmi tant d’autres, Kia a été classée comme la marque automobile numéro 1 en matière de qualité par J.D. Power and Associates, société engagée dans l’étude des marchés automobiles et jouissant d’une renommée (tout comme d’une crédibilité) mondiale.
Relativement à ce qui nous intéresse ici, Kia n’a pas manqué le coche et s’est rapidement engagée dans des projets dédiés au développement durable. En 2021, au cours d’une présentation, les porte-paroles ont relayé les lignes directrices du groupe à cet égard, visant à constituer un « fournisseur de solutions de mobilité durable ». Deux ans plus tard, ce leitmotiv n’a semblerait-il pas changé !
Une future usine pouvant produire jusqu’à 150 000 unités par an
C’est sur un terrain familier que la première pierre symbolique de la future usine a été posée. Plus précisément vers Gyeonggi, une province du Sud. À l’occasion d’un discours cérémoniel, le Président Directeur Général Ho Sung Song a fait part d’une feuille de route audacieuse à tous les niveaux.
- Audacieuse sur le plan financier, d’abord, puisque ce ne sont pas moins de 24 billions de KRW d’investissement (soit environ 18 millions USD) qui sont mis sur la table pour l’élaboration et la production des véhicules électriques d’ici 2030.
- Audacieuse sur le plan logistique et humain, aussi. La nouvelle fabrique qui mise sur une capacité de production annuelle de 150 000 unités suppose forcément des embauches supplémentaires ; une extension notable des activités de Kia dans le sillon de la mobilité durable.
- Audacieuse sur le plan international, finalement, puisque Kia ne manque pas de placer le curseur très haut. Le but est de rejoindre le podium des « principaux acteurs du marché mondial des véhicules électriques », selon les termes rapportés dans le communiqué relatif.
Jusque-là, nous sommes restés focalisés sur les véhicules électriques de manière globale. Il faut maintenant mettre l’accent sur l’assignation spéciale de cette usine : la production en masse des PBV (Purpose Built Vehicles) donc, mi-2025.
Les PBV : des engins utilitaires sur mesure
Les « Purpose Built Vehicles » (PBV) sont des solutions de mobilité conçues pour répondre à des besoins précis, tels que le transport de personnes ou le transport de marchandises, les missions militaires, les interventions d’urgence… Ils sont fabriqués à partir d’une feuille blanche, pour que les résultats s’avèrent exactement à la hauteur des attentes initiales.
Ces véhicules utilitaires sur mesure sont mobilisés par des professionnels ; ceux qui doivent accomplir des tâches spécialisées nécessitant des compétences pointues du type : véhicules de lutte contre les incendies, ambulances, véhicules blindés, camions de transport de fonds, véhicules tout-terrain, engins de construction, tracteurs agricoles, etc.
Inévitablement, le passage à l’électrique doit se négocier avec rigueur pour que ces compagnons de route ne perdent rien de leur efficacité, de leur fiabilité, de leur durabilité dans le quotidien des pros… On comprend dès lors pourquoi les ambitions écologiques de Kia demandent la mise en place d’une usine entièrement consacrée à ces PBV.
D’ailleurs, au-delà de cette localisation dédiée, c’est toute une stratégie de production qui est mise en place ; le géant sud-coréen opte pour ce qu’on appelle la « méthode cellulaire ».
La méthode cellulaire : en faveur de la production d’une gamme dédiée aux entreprises
Comme son nom l’indique, cette façon de procéder privilégie la production par cellule, chacune d’entre elles étant dévouée à une ou plusieurs tâches spécifiques, au lieu de fonctionner linéairement. Il y a une volonté manifeste d’efficience et d’optimisation, proportionnelle à l’importance des accomplissements souhaités qui se chiffrent en millions. Avec un horizon qui correspond à « demain » dans une industrie aussi complexe : 2030. Une date que l’on retrouve chez beaucoup d’acteurs.
La production du premier PBV 100% électrique est prévue, quant à elle, pour 2025. Sous le nom de code SW, ce modèle de taille moyenne dédié aux entreprises permettra de combiner « en toute flexibilité différents types de carrosseries » et donc d’assurer des missions de livraisons et de transports. Il promet un grand espace intérieur et idem pour le chargement. La gamme s’élargira ensuite d’un PBV de grande taille, servant pour la logistique, les navettes, les magasins mobiles… Viendra s’y ajouter le PBV de petite taille. Autant de véhicules capables de répondre aux demandes variées des clients BTOB et à une personnalisation poussée selon chaque entreprise.
C’est grâce à des efforts pécuniers massifs et à la fameuse mise en place « cellulaire » que ces projets devraient voir le jour.
Kia : la protection de l’environnement jusqu’au processus de fabrication
Aucune marque du domaine ne fait l’impasse sur les enjeux écologiques, de nos jours – ne serait-ce que pour des raisons réglementaires. Aux quatre coins du globe, les planificateurs y vont de leur politique et de leurs plans à long terme.
Kia fait vraiment du développement durable son fer de lance, ayant été jusqu’à étendre ses préoccupations à la fabrique des PBV elle-même. L’idée est de réussir un coup double :
- Accélérer le passage au tout électrique (ou du moins atteindre les objectifs de production, dans un premier temps) pour réduire l’empreinte carbone des activités.
- Étendre cette réduction au processus de fabrication en tant que tel.
Par exemple, une cabine de séchage viendra minimiser l’impact environnemental relatif à la peinture des VU. Même l’intensité de la lumière employée pendant la conception sera adaptée. Oui, rien n’a été laissé au hasard pour faire la différence.
La fameuse intelligence artificielle qui est sur toutes les lèvres depuis quelques mois sera de la partie. Des robots se chargeront d’inspecter la qualité des finitions et prendront en charge l’installation de certaines pièces. Cela devrait permettre aux employés humains de se concentrer sur d’autres tâches, afin de catalyser l’ensemble du processus et d’améliorer les conditions de travail, en réduisant le nombre d’assignations pénibles.
Ce qui est certain, c’est que quand cette firme décide de franchir un cap, elle n’entreprend pas les choses à moitié. Le pragmatisme est au rendez-vous, avec de nombreuses promesses en filigrane. My Utilitaire se renseignera très régulièrement et ne manquera pas de vous en dire davantage concernant les lancements VU de ce géant aux idées… durables !