La robotique et l’intelligence artificielle – deux concepts jumeaux, cela va sans dire – font beaucoup parler d’elles depuis quelques années. Ce qui n’appartenait, il y a quelques décennies, qu’au domaine de la science-fiction… se concrétise désormais sous plusieurs formes, dont chez Hyundai avec des robots, provoquant des réactions vives. L’émerveillement laisse place à la méfiance, à l’espoir, ou encore à la prudence.
Chez Hyundai Motor Group, l’on semble plutôt prendre la révolution technologique du bon côté. En décembre 2022, quelques annonces ont été faites dans ce domaine. Nous allons nous concentrer sur la « livraison du dernière kilomètre », un enjeu majeur en termes de mobilité. De nombreuses marques se penchent d’ailleurs sur cette problématique.
Le « machine learning » : une clé de voûte pour la robotisation de certaines tâches
Vous avez probablement déjà entendu parler de ChatGPT, le robot rédacteur qui fait pâlir plus d’un enseignant à travers le monde. Ce logiciel, basé sur une intelligence artificielle, particulièrement avancé (et développé par OpenAI), répond à des questions très précises… tout en se montrant lui-même très précis.
Le rapport avec Hyundai et ses robots ne saute pas aux yeux, certes. Mais il y en a bien un : le « machine learning ». Ce concept renvoie à ces « entraînements » que suivent les différents modules d’IA. Le malin (mais imparfait) ChatGPT se nourrit de multiples informations, de références, de prédicats… pour emprunter la route la plus droite possible, et livrer des explications pertinentes.
Il va éviter les obstacles, les raccourcis dangereux, garantissant à l’usager d’emprunter la route du savoir en toute sécurité. Enfin, en théorie. En pratique, il reste important de conserver son esprit critique.
Dans le domaine de la mobilité, les mêmes opportunités se dessinent. Et l’on peut être sûr qu’en l’occurrence, aucune imperfection ne sera acceptée si la sécurité des usagers est en jeu. Plus les progrès scientifiques se concrétisent, plus les intelligences artificielles parviennent à repérer les embûches. C’est ainsi que les modules de conduite assistée s’avèrent de plus en plus développés.
Plug & Drive : quand robotique et mobilité se rencontrent grâce à Hyundai et ses robots
Les robots ménagers sophistiqués… et les systèmes d’automatisation des véhicules ont bien plus de points communs qu’on ne pourrait l’imaginer. Ils partagent cette idée d’automatisation, doublée d’une prise d’autonomie non-négligeable.
Et justement, la plate-forme modulaire Plug & Drivefait la jonction entre ces deux technologies. En tant que base de conception et d’élaboration tout en un, elle étend le concept de « mobilité » à bien davantage que les véhicules.
Dans un communiqué de presse récent à ce sujet, Hyundai évoque le service pilote d’un robot capable, moyennant certaines consignes, de livrer plats et boissons là où c’est nécessaire. Ses prestations sont testées à l’hôtel Rolling Hills, en Corée, au moment du service en chambres. Autre expérience menée en parallèle, en extérieur cette fois et en porte-à-porte : le projet pilote en partenariat avec Woova Brothers (entreprise de livraison coréenne) au sein d’un complexe résidentiel et commercial.
Si l’on est encore loin d’une généralisation, les premiers constats s’avèrent favorables. Et ils laissent enthousiastes quant aux possibilités d’applications dans le monde de l’automobile et donc de l’utilitaire.
Outre le compartiment de stockage des marchandises et l’écran connecté à destination des clients, l’unité de base du Plug & Driveouvre la voie à des possibilités multiples : les directions sont pleinement automatisées, l’arrêt du dispositif est tout à fait possible selon les circonstances… Bref, tout est mis en œuvre pour que la machine concernée s’adapte aux situations les plus diverses.
Un paramétrage qui n’empêche pas une certaine liberté
L’intelligence artificielle va se baser sur plusieurs paramètres pour « faire son travail ». Seront considérés d’une part les instructions enregistrées par l’utilisateur et d’autre part ce qui paraît le plus « logique » au robot, au moment « T » et à l’endroit où il se trouve.
Car c’est bien ce qui différencie le « machine learning »d’un simple jeu d’action/réaction. La machine comprend (au sens brut et technique du terme) le contexte. Elle y a même accès « visuellement », puisqu’une caméra intégrée permet de repérer les potentiels dangers. Et de s’adapter en conséquence.
Cette capacité à prévoir et à réagir laisse entrevoir une optimisation des livraisons. S’il y a évidemment des limites à considérer (une panne, un détournement humain…), cela marque une étape décisive dans l’univers de la robotique. Les appareils intelligents sont de moins en moins « dépendants » des décisions humaines. Les ingénieurs leur confèrent une autonomie synonyme de productivité. Du moins, si tout se passe comme prévu.
L’intelligence artificielle : comment aider les professionnels de la livraison, de la logistique ?
Tout ce que nous présentons ici est « musique d’avenir », mais il faut reconnaître que les nouveautés s’enchaînent à une rapidité déconcertante depuis quelques années. Il faut, dès lors, se préparer à une présence toujours plus marquée de la robotisation et, plus largement, de l’automatisation dans les années à venir.
À ce stade, c’est la fameuse « livraison du dernier kilomètre » qui est dans le viseur des concepteurs. Il s’agit d’une étape charnière, puisqu’elle permet d’acheminer le colis vers la cliente ou le client – si l’on schématise.
Les plateformes modulaires telles que celles de Hyundai avec ses robots devraient justement conduire à une optimisation de ces petits parcours aux grands enjeux. Grâce à son approche très concrète, l’intelligence artificielle déploie ses calculs et évite les complications ou les doutes inutiles.
La livreuse ou le livreur restent parfaitement inclus au sein de l’opération, puisqu’ils doivent assurer tout le reste du trajet et veiller à la bonne tenue des opérations. Plutôt qu’à un « remplacement », on se retrouve face à une assistance, qui contribuera à booster la productivité et à réduire la pénibilité de certaines tâches.
Le dernier kilomètre à la charge des robots Hyundai : une bonne nouvelle ?
Nous laisserons à chacun le loisir de se forger une opinion sur cette innovation. Il faudra sans doute attendre quelques années avant que ce genre de pratiques se mettent à concerner un large public. Les questions de coût et de faisabilité doivent être étudiées au cas par cas.
Ce qu’on peut affirmer tout du moins, c’est que Hyundai avec ses robots réussit un tour de force en mettant cette technologie au service d’un hôtel ou d’une résidence pour mener ses projets pilotes. On constate à quel point les innovations peuvent avoir une portée transversale. Répondre à plusieurs besoins. En l’espèce, une livraison de chambre en chambre permet de démontrer les aptitudes d’un robot. Ce même robot capable en extérieur de déterminer le meilleur itinéraire et se déplacer en douceur, afin de garantir une livraison de colis rapide. Autant de dispositions qui seraient susceptibles de s’étendre aux livraisons sur les routes – dans le cadre du « dernier kilomètre ».