L’énergie solaire fait beaucoup parler d’elle dans le cadre de la transition énergétique dans les énergies renouvelables.
Considérée comme une magnifique porte de sortie par certains, jugée trop anecdotique par d’autres (notamment en termes de rendement), elle reste l’une des alternatives très souvent « mises sur la table » au moment des rénovations écologiques à travers le monde.
D’une certaine manière, investir dans le solaire, c’est parier sur l’avenir. Volkswagen Véhicules Utilitaires ne s’y est pas trompé, annonçant récemment sa décision de soutenir la mise en place de centrales solaires en Espagne.
Retour sur ce partenariat et sur ce qu’il est intéressant d’en retenir.
La perspective 2030, une fois encore
Comme souvent, le fameux cap de 2030 a motivé, du moins en partie, les décisions du groupe automobile allemand. Loin d’être la dernière étape dans le domaine de la transition énergétique, cela reste un repère important pour de nombreuses entreprises, surtout au sein de l’Union Européenne.
Pour rappel, les objectifs définis sont assez drastiques : 55% des réductions de gaz à effets de serre (par rapport aux chiffres enregistrés en 1990) devraient être atteintes au bilan de l’année charnière.
Plusieurs dispositifs sont mis à l’œuvre pour tracer le chemin jusqu’à la sacro-sainte neutralité carbone, avec le zéro émission à la clé d’ici 2050.
Volkswagen Véhicules Utilitaires, de son côté, a mis en place le GRIP 2030, ou General Research Institute Project 2030, visant à accentuer considérablement la performance énergétique des technologies fabriquées, promues et distribuées par le groupe.
Au-delà de l’aspect purement technique, la marque mise sur une forme d’engagement : elle souhaite mettre certaines de ses ressources au service du développement durable.
C’est dans ce contexte qu’a germé l’idée de la contribution qui nous intéresse ici.
Une grande ambition pour les têtes pensantes du projet : et si l’on produisait 74 millions de kilowattheures par an ?
Les investisseurs ne se montrent pas toujours enthousiastes quand il est question de l’énergie solaire. Cette source d’alimentation traîne une réputation en demi-teinte – et les progrès technologiques permettant d’exploiter de mieux en mieux les calories (ou la lumière) de la fameuse boule de feu ne sont pas toujours mises en avant.
Pourtant, le « chantier » progresse : récemment encore, des chercheurs américains dévoilaient une avancée plutôt encourageante. Grâce à des dispositifs toujours plus sophistiqués, il devrait être possible, dans un futur proche, de continuer à exploiter l’énergie solaire… même pendant la nuit.
Certains n’attendent pas ce tour de « passe-passe » pour croire en cette alternative durable. En Espagne justement, c’est une implantation de grande envergure qui se prépare. Selon ce qui est rapporté dans le communiqué de presse à ce sujet, les deux centrales compteront (ensemble) jusqu’à 100 000 dispositifs photovoltaïques. Autrement dit, des panneaux capables de capter la lumière pour produire de l’électricité. Ce parc géant tout dédié aux énergies renouvelables s’étendrait sur 18 hectares, pour viser la lune (ou plutôt le soleil) : 74 millions de kilowattheures générés en douze mois.
Symboliquement, cette initiative et tout ce qu’elle implique a de quoi résonner – en tout cas au sein des industries concernées.
Et lorsqu’un grand groupe automobile comme Volkswagen s’intègre à l’équation, l’effet peut s’avérer d’autant plus saisissant. Les responsables de la marque placent toute leur confiance en cette étourdissante surface verte, qui doit courir dans la région de Castille-et-Léon, à Tordesillas.
Les termes exacts de la collaboration restent assez flous à ce stade, cela étant dit. Un volet financier paraît évident, mais il est également question de mettre à disposition des ressources matérielles et humaines – ce qui reste à confirmer. Toujours est-il que les responsables du projet peuvent compter sur Volkswagen, dans le sens large du terme, pour les années à venir.
Quand l’un des leaders de l’automobile se met à l’énergies renouvelables
Il ne se passe pas une semaine sans qu’un constructeur illustre s’adresse aux organismes de presse – et/ou se manifeste sur les réseaux sociaux – pour préciser sa feuille de route environnementale.
Le concours de Volkswagen Véhicules Utilitaires au fameux projet de centrales électriques ne représente en fait qu’un axe de la transition opérée au sein de la compagnie. D’autres décisions le complètent en parallèle :
- La performance visée sur le plan de l’empreinte carbone est de 40% entre 2018 et 2030. Oui, c’est 15 points de moins que l’objectif européen… mais en l’occurrence, les balises temporelles sont notamment plus serrées ! Le changement doit s’opérer en 12 ans, contre… 40 ans à l’échelle des pays membres. Évidemment, les obstacles et les enjeux ne sont pas les mêmes.
- Comme bien d’autres concurrents, Volkswagen s’essaye au tout électrique ; on pense notamment à l’ID. Buzz, dont on a déjà pu vous parler. Avec ce véhicule, les fabricants allemands font le pari de performances techniques équivalentes à celles des modèles thermiques… tout en embrassant la tant convoitée neutralité carbone.
Dans la gamme utilitaire, c’est l’ID. Buzz Cargo qui tire son épingle du jeu. Là encore, il doit offrir le même confort aux professionnels et répondre aux attentes « vertes ». - Certaines mécaniques de compensation sont aussi prévues. Dans un registre voisin de ce qui est prévu en Espagne, le constructeur finance le reboisement de forêts en Afrique, au Sud du lac Kariba. L’idée est de contribuer à la préservation de l’environnement… pour contrebalancer (au moins symboliquement) l’incapacité d’atteindre le zéro émission à ce stade.
Profitons-en d’ailleurs pour nous poser une question intéressante : comment l’industrie automobile va-t-elle se diriger vers ce 0% ? À ce stade, l’alimentation des batteries suppose une émission des GES. On tend vers les idéaux du développement durable, sans les atteindre tout à fait.
En quoi consisterait, dès lors, la prochaine étape ? L’hydrogène ? Possiblement. L’énergie solaire ? Si l’on en croit la politique de Volkswagen, c’est vraiment une possibilité !
L’énergie solaire : le futur de la mobilité verte et des énergies renouvelables?
Nous finirons donc cet article sur une question plus générale, que le partenariat décrit ici soulève indirectement : et si l’énergie solaire devenait un moyen d’alimenter, à l’avenir, les batteries des véhicules ? Et si l’implication de certains constructeurs dans la création d’espaces dédiés au solaire n’était qu’une étape vers une mobilisation toujours plus fine du rayonnement et de la chaleur… venue d’en haut ?
Personne dans notre équipe n’est en mesure de lire l’avenir. Mais il est sûr que le thermique est une motorisation en voie d’extinction… comme le prouve l’arrivée de l’ID. Buzz Cargo en 100% électrique et son éléection de Van of The year.