De nos jours, les questions d’autonomie sont sur presque toutes les lèvres. En effet, la pénétration importante des marchés par les véhicules électrifiés interroge sur leur fiabilité. Un professionnel a idéalement besoin de pouvoir compter sur son véhicule toute la journée, pour des raisons évidentes de productivité et de confort.
Dans cette optique, les constructeurs automobiles – plus particulièrement leurs ingénieurs – doivent rivaliser d’ingéniosité. Ils sont amenés à trouver des solutions efficaces et pertinentes pour accompagner les conducteurs au quotidien.
Suzuki n’est justement pas passée à côté de ces enjeux. Au contraire, d’un point de vue de la technologie, la firme a toujours su se montrer avant-gardiste. En 2010 déjà, l’hybridation des véhicules construits par la marque japonaise occupait les experts. Cela s’est concrétisé avec la mise en place de l’hybridation légère, dès 2016, sur sa citadine Swift.
Qu’en est-il en cette année 2022 ? Vous vous en doutez : la cadence n’a pas baissé. Les avancées semblent même plus significatives que jamais. En vedette, le système hybride auto-rechargeable, installé sur ses SUV Vitara et Nouveau S-Cross.
Voici quelques explications précieuses à ce propos.
Un nouveau cap franchi pour Suzuki
Pour rappel, la technologie hybride suppose la cohabitation de deux motorisations, thermique et électrique. Les ingénieurs du géant japonais s’affairent, justement, à améliorer cette cohabitation. À en redessiner les contours pour optimiser l’expérience des conducteurs, sans pour autant compromettre l’agrément de conduite typiquement Suzuki.
Comment fonctionne ce système hybride auto-rechargeable ?
En l’occurrence, la nouveauté est de taille : le moteur électrique peut fonctionner de manière indépendante. Mieux encore : le moteur essence participe à la recharge de la batterie. De quoi se sentir plus rassuré(e) lors des longs trajets… à condition de faire le plein, évidemment.
Tout cela est possible grâce aux effets de l’énergie cinétique. On retrouve la même logique technique sur des véhicules bien différents, comme les trottinettes électriques par exemple.
Il ne faut donc pas s’imaginer que le carburant en tant que tel sert à la réalimentation. C’est la rotation du moteur et la décélération qui entrent en œuvre. Qui produisent l’énergie nécessaire.
La cohabitation entre deux moteurs : l’idée d’un compromis
On entend souvent parler d’électrification absolue chez les constructeurs. Le fameux horizon 2030 les mène à promettre une transformation radicale, ne privilégiant plus que les batteries.
Les ingénieurs de chez Suzuki, cela dit, semblent opter pour le compromis à ce stade. La possibilité du 100% électrique est offerte, selon les choix « stratégiques » du conducteur. Il y a une idée de procéder étape par étape… sans en brûler aucune. Et c’est plutôt louable.
Il n’a pas été question d’alourdir excessivement les véhicules pour autant. Suzuki tient à la dimension compacte et légère de ses créations. Par là-même, les concepteurs considèrent qu’ils ont trouvé un équilibre entre les enjeux écologiques et les attentes du consommateur lorsqu’ils se placent au volant d’un véhicule Suzuki.
Suzuki : l’un des constructeurs les plus innovants ?
Loin de vouloir dévaloriser les autres marques mondiales et quel que soit le continent, il faut reconnaître que Suzuki fait partie des constructeurs les plus ambitieux sur le marché. Ce système ingénieux consistant à « rebooster » la batterie connaît des équivalents comme on l’a dit tout à l’heure, mais n’a jamais pris cette ampleur et atteint une telle complexité dans le domaine de l’automobile.
L’expérience de l’utilisateur n’est, qui plus est, pas impactée. Quant aux prix, ils ne connaîtront pas d’explosion particulière – l’idée étant d’offrir une alternative dans la même gamme tarifaire.
D’un point de vue sociétal, il est intéressant de constater que les ingénieurs de la firme japonaise montrent moins de complexes, moins de réserves face au maintien des technologies thermiques. Bien sûr, l’idée de donner une place croissante à l’électrification est palpable.
Mais – contrairement à ce que l’on observe souvent dans la presse européenne – le moteur à essence n’est pas dévalorisé. La transition s’avère plus douce ; il s’agit de ne pas « s’emballer » et de préférer un mariage des technologies à un divorce prématuré.
L’avenir nous dira si cette hybridation d’un genre nouveau fera des émules. À une ère où le moteur à essence fait souvent grincer des dents, rien n’est moins sûr. Toutefois, les têtes de Suzuki font preuve de sagesse, et l’on devrait pouvoir compter sur la qualité des modèles qui s’adosseront à cette technologie !