Guide complet sur le VUL – Véhicule Utilitaire Léger

Revenons sur le terme courant VUL. Qu’est ce qui caractérise communément un véhicule utilitaire léger ? Question bête me direz-vous ? Pas tellement… Cette question sur le VUL – que certains professionnels ou nouveaux entrepreneurs (quel que soit le secteur) peuvent se poser – est tout à fait légitime. C’est pourquoi, nous avons choisi d’y répondre dans ce nouveau dossier de la rédaction. L’objectif de MyUtilitaire étant de vous apporter un maximum de réponses et de précisions à ce sujet.

Car si de prime abord quand on pense VUL, on pense à une camionnette aménagée pour transporter des marchandises, il faut y regarder d’un peu plus près. Intéressons-nous pour commencer à la définition même du terme VUL, abréviation de « véhicule utilitaire léger ». Cela vous permettra d’éclaircir le doute et de s’accorder sur les types de véhicules concernés. Puis nous évoquerons les critères incontournables à remplir pour appartenir à la catégorie VUL (du poids, au permis de conduire en passant par la carte grise) ainsi que l’impact que cela peut avoir d’un point de vue fiscal pour une entreprise, car c’est aussi de cela qu’il s’agit.

Enfin, rapide point de contexte avant de démarrer, avec les chiffres de ventes neuves de VUL en France de janvier à décembre 2022. Ce sont près de 350 000 immatriculations qui ont été recensées sur l’année passée, soit une baisse d’environ 20%.

Définition et fonction d’un VUL

Dans cette première partie, commençons par le commencement, en revenant sur la définition même du terme « véhicule utilitaire léger ».

Très souvent surnommé VUL par les constructeurs automobiles et les professionnels eux-mêmes, l’adoption de cette abréviation s’avère nettement plus commode pour le désigner à l’écrit comme à l’oral. Trois lettres seulement auxquelles nous sommes tous habitués, qui reprennent tout simplement les initiales des mots : véhicule, utilitaire et léger. On parle aussi parfois de VU sans autre précision, mais ses deux lettres désignent exactement la même chose: un véhicule utilitaire léger. Il s’agit juste d’un abus de langage, et une question de praticité lorsque le mot VUL est répété à longueur de journée.

Ce terme officiel de véhicule utilitaire léger (VUL), utilisé dans l’Union européenne se rapporte donc à un véhicule de transport commercial, dont la fonction première est de transporter des biens et des marchandises. Il est conçu et aménagé en conséquence, comportant ainsi : une cellule de chargement, des portes coulissantes, 2 ou 3 places à l’avant… Il appartient généralement à une entreprise et opère donc dans un cadre 100% professionnel.

Proposé sous diverses carrosseries (nous y reviendrons), le véhicule utilitaire léger allie généralement compacité, robustesse et praticité et se veut adapté pour tous types de métiers et  tous types d’activités professionnelles.

VUL : une question de poids ?

Dans cette deuxième partie, nous aborderons la question du poids des VUL. Car c’est un critère essentiel qui entre également en compte dans la définition même d’un véhicule utilitaire léger. Car si le marché plus global des véhicules utilitaires inclut les VUL et les poids lourds, il ne faut pas confondre ces deux grandes familles.

Indéniablement, le terme de véhicule utilitaire léger comporte en son sein une notion de poids. Alors bien sûr même si l’adjectif « léger » peut presque prêter à confusion, on parle déjà ici de 3,5 tonnes. Et ce maximum fait précisément référence au poids total autorisé en charge, aussi appelé PTAC (incluant les passagers et le fret). Mais la notion de « légèreté » n’a ici de sens qu’à titre de comparaison avec les camions qui, eux, sont appelés très justement « poids lourds ». Pour leur part, le poids maximal est compris entre 3,5 et 7,5 tonnes ou plus encore… Et même s’ils sont également conçus pour le transport de marchandises, ils ne jouent pas (vous l’aurez compris) dans la même catégorie.

Du point de vue de la législation « être un véhicule à moteur ayant au moins 4 roues et dont le poids total autorisé en charge n’excède pas 3,5 tonnes » reste donc un critère essentiel, auquel répondent les fourgons, fourgonnettes et autres pick-ups, dont nous vous parlons régulièrement sur MyUtilitaire. Qu’il s’agisse d’un Peugeot Partner, d’un Mercedes Sprinter ou d’un Ford Ranger, tous se situent sous ce seuil.

Et parmi tous ces utilitaires légers, rien ne les empêche d’offrir des dimensions très différentes  (bien que raisonnables) selon les usages, comme reporté dans notre autre dossier (Comment bien choisir la taille de son utilitaire ?) ou encore de bénéficier de transformations sur-mesure, comme vous pouvez le découvrir ou redécouvrir ici.

Et là encore c’est la législation en vigueur, et donc le Code de la Route, qui opère l’ensemble de ces distinctions en terme de poids. En découle aussi un permis de conduire différent selon s’il s’agit d’un véhicule utilitaire léger ou d’un poids lourd.

VUL : une question de permis de conduire ?

Comme énoncé quelques lignes plus haut, il convient de posséder un permis de conduire adapté pour chaque véhicule en circulation, c’est ce que nous allons décortiquer dans cette troisième partie.

Si la conduite d’un poids lourd (véhicule supérieur à 3,5 tonnes, comme nous l’avons vu précédemment) nécessite de passer un permis C1, en revanche la conduite de véhicules utilitaires légers (dont le poids est inférieur ou égal à 3,5 tonnes, si vous avez bien retenu) ne nécessite pas de permis de conduire spécifique. C’est donc le permis B, le même que celui requis pour les véhicules de tourisme (autrement dit la voiture de monsieur et madame Tout-le-monde) qu’il faudra présenter. Cela implique juste en amont la réussite à l’examen, qui comprend le passage du code de la route et le test de conduite en conditions réelles. L’occasion de rappeler que l’on recense environ 40 millions d’automobilistes dans tout l’Hexagone.

Résultat des courses, pas d’autre formalité à prévoir tant que vous, ou vos coéquipiers, êtes titulaires du permis B ; cela suffit pour prendre le volant d’un VUL. Et cela peut se justifier en partie par le fait que le rayon de braquage d’un VUL reste raisonnable et que sa conduite se rapproche malgré tout d’un VP (véhicule particulier). La taille raisonnable d’un VUL (ne dépassant pas 12 m de long ni 2,60m de large) malgré sa grande capacité de stockage et de chargement, constitue un autre argument valable en faveur du permis B, car celle-ci lui permet de circuler et de manœuvrer facilement en centre-ville.

Mieux vaut donc conserver son permis de conduire le plus longtemps possible, en respectant les réglementations en vigueur sur nos routes, pour mener au mieux sa vie professionnelle et tous les déplacements qui lui incombent.

VUL : une question de carte grise ?

Dans cette quatrième partie, nous verrons que le certificat d’immatriculation, appelé plus couramment « carte grise », est la clé pour vérifier l’appartenance à telle ou telle catégorie de véhicules.

C’est donc à ce document, tout aussi indispensable pour son conducteur que la vignette d’assurance (obligatoire) ou le permis de conduire (dont nous venons de parler) qu’il convient de se référer. Sorte de « carte d’identité » propre à chaque véhicule (utilitaire ou non), la carte grise s’avère être une source d’information riche et donc idéale. Elle regorge d’éléments vous permettant de savoir la date de première immatriculation du véhicule, le nom et les coordonnées du propriétaire, le type de motorisation, mais aussi et surtout la catégorie du véhicule en question. Et c’est ce qui nous intéresse dans cette démonstration.

Sur le papier pour bien distinguer une voiture particulière dite VP destinée au transport de personnes, d’un véhicule utilitaire léger VUL destiné au transport de marchandises, il faut regarder la case J.1. Ce repère sur la carte grise correspond au genre national.

Ainsi plusieurs références peuvent apparaître pour désigner un véhicule assurant des missions professionnelles. Et selon leurs usages spécifiques, on peut retrouver dans cette même case les mentions : CTTE (pour camionnette mais aussi pick-up), VU (pour véhicule utilitaire) ou VASP (pour véhicule automoteur spécialement aménagé, comme un food truck ou une ambulance par exemples). La case J3 de la carte grise, qui correspond quant à elle à la carrosserie, peut indiquer DERIV-VP (pour dérivé d’un véhicule particulier). C’est lorsqu’un véhicule particulier a été transformé en véhicule utilitaire (nous vous en parlions déjà dans notre dossier).

Techniquement, cela signifie que pour être ainsi qualifié de VUL, tout véhicule doit disposer de plusieurs caractéristiques pour assurer le transport de ses marchandises en toute sécurité, à savoir : offrir un espace de chargement au moins égal à 50% de la longueur de l’empattement, disposer d’une séparation protectrice entre l’espace de chargement et la cabine de conduite et être pourvu sur toute sa surface d’un plancher horizontal fixe, exempt de tout point d’ancrage pour des places assises (places uniquement dédiées à l’avant).

VUL : une question de fiscalité ?

Dernier point qu’il nous semblait important d’aborder, c’est le fait que l’acquisition d’un véhicule utilitaire léger ait un impact direct sur la fiscalité de votre entreprise.

L’un des bons points pour les sociétés qui optent pour des véhicules utilitaires légers au sein de leurs flottes (dont l’usage quotidien constitue un outil essentiel de leur réussite et de la satisfaction de leur clientèle), c’est que ces modèles bénéficient d’un régime fiscal spécifique et avantageux. À commencer par la récupération de la TVA. S’ajoutent à ce régime fiscal favorable : l’exonération de la TVS (en effet la taxe sur les véhicules de société ne s’applique pas aux VUL) ou encore l’exonération du malus écologique (un avantage qu’apprécient notamment les propriétaires de pick-ups)

En bref que vous soyez livreurs, artisans, dépanneurs ou fleuristes, l’achat ou la location de véhicules utilitaires ouvrent droit à des déductions ou exonérations fiscales, toujours bonnes à prendre.

À noter également le bonus écologique dont peuvent bénéficier les VUL 100% électriques. Cela constitue un avantage financier non négligeable pour tout professionnel qui a l’intention de « verdir » sa flotte (voir notre dossier au sujet de la fiscalité des VU favorable aux modèles « verts ». D’ailleurs et si l’envie de vous convertir au zéro émission se présente, voici notre autre dossier sur les 6 bonnes raisons de passer à l’électrique  ! En cela l’avenir du VUL est assuré, avec des modèles en mesure de proposer des autonomies acceptables au quotidien et des capacités de chargement similaires aux modèles thermiques, à l’instar du Toyota Proace City EV. Tout en sachant que les ZFE (zones à faibles émissions) vont devenir le quotidien des artisans de demain…

Conclusion

D’une catégorie pas toujours bien définie, ni claire dans tous les esprits, nous avons su mettre en avant les caractéristiques et critères à cocher pour faire un « bon » VUL. Ainsi, il ne faut pas réduire les véhicules utilitaires légers à de simples camionnettes (petits, moyens et grands fourgons tôlés). Comme nous l’avons vu ensemble, d’autres carrosseries sont également concernées. C’est le cas des dérivés VP, des pick-ups mais aussi des transformations benne, plateau, isotherme… À condition toutefois que leur fonction principale soit bien dédiée au transport de marchandises, que leur poids demeure inférieur à 3,5 tonnes, que le permis B suffise à en prendre le volant, qu’il soit fait mention de la bonne catégorie sur la carte grise, et qu’un statut fiscal privilégié leur soit appliqué.

Ainsi, de toute évidence, le marché du VUL a toute son importance. Nombreux sont les constructeurs présents sur ce segment et réelle est la diversité : de Mercedes, marque premium, à Citroën, marque plus populaire, en passant par Toyota qui va jusqu’à jouer la carte du pick-up. Chacun des véhicules utilitaires légers assure ainsi le transport de marchandises de la façon la plus adaptée à chaque parcours ou trajet et à chaque entreprise ou métier.