Les Jeux Olympiques, à l’instar des Coupes du Monde de football, requièrent la mise en place d’une logistique très avancée. Rien ne doit être laissé au hasard, pour permettre aux athlètes d’être accueillis dans les meilleures conditions, sans que la vie courante des habitants ni le travail des professionnels ne soient excessivement bouleversés. Certains précédents et débordements ont d’ailleurs mis en évidence la nécessité d’une anticipation mesurée.
Parmi les principaux « challenges » à relever, il y a celui de la logistique urbaine. Le ravitaillement (en matériel, en denrées…) suppose à lui tout seul le déploiement de stratégies solides. Tout ce qui permet la tenue des épreuves, la réception du public, l’entraînement des sportifs et bien d’autres dynamiques encore, induit une pléthore de livraisons. Une estimation a d’ailleurs été produite : 17 000 courses en tout, soit 1,7 millions de kilomètres. Rien que pour le volet « transport ».
MyUtilitaire vous propose un zoom sur cette organisation titanesque.
Les lourdes responsabilités d’une capitale olympique
Être nommée capitale olympique résonne toujours comme une première petite victoire. Oui, cela suppose des investissements à plusieurs niveaux, mais il y a aussi de sérieux avantages à la clé. À quelques exceptions près, comme les JO 2020 de Tokyo qui ont connu un destin difficile, c’est l’occasion de séduire les touristes, de faire tourner l’économie locale à plein régime (typiquement dans le secteur hôtelier) et de nouer des partenariats qui parfois se pérennisent au-delà de la rencontre sportive.
Afin que le bilan soit positif pour tout le monde, mieux vaut se discipliner dans les coulisses. Les services de police sont déjà en train de prévoir leurs plans de sécurité. Les paysagistes assignés à la tâche mettent tout leur talent au service de l’aspect « esthétique ». En parallèle, et depuis 2019, un groupe de travail spécifique a été constitué pour agencer la logistique urbaine.
C’est une entité essentielle, puisque sans un noyau central, la bonne marche des livraisons est impossible. Il est notamment question de coordonner les actions des structures publiques et des structures privées pour une cohérence optimale.
Le club logistique en or : un supplément de prestige pour l’organisation des événements ?
Les plus cyniques ont accueilli de manière douce-amère la nouvelle quand la constitution d’un « club logistique en or » a été annoncée. Non pas tant pour son principe – nous y venons – que pour son nom… présomptueux. Il faut en effet espérer que le moment venu, la logistique s’avère bel et bien « en or ».
La ville de Paris et son agglomération se retrouvent sous le feu des critiques depuis plusieurs années. Les restrictions écologiques (bien que nous ne remettions pas du tout en cause leur bien-fondé), les nombreux travaux de réfection entrepris, les nombreux réaménagements instigués par les municipalités perturbent régulièrement le trafic.
Il faudrait, par conséquent, éviter à tout prix que la tenue des JO 2024 ne vienne ajouter de la tension. Donnons sa chance au « club logistique en or », justement, en espérant qu’il tienne ses promesses. En tout cas, l’intention est là : réunir un grand nombre de syndicats, d’associations, d’organismes dédiés, chacun à leur manière, à l’anticipation des problématiques et, le cas échéant, à leur résolution.
Club logistique en or : qui est impliqué, et dans quel but ?
C’est donc le secteur de la mobilité qui est impliqué, au niveau public et privé. Au total, 46 organisations unissent leurs forces, leurs moyens et leurs idées. Parmi elles : la ville de Paris, AFTRAL, le groupe Promotrans, FFC Constructeurs, GRDF, l’USNEF, ou encore FRET SNCF.
Concrètement, il est question :
- D’informer. Pour que tout se déroule au mieux, les entreprises, quelles qu’elles soient, doivent être mises au courant des perturbations occasionnées (par exemples en cas de route déviée, d’accès ou stationnements restreints…).
- D’engager. Au-delà de l’aspect communicationnel, le club veut impliquer, autant que possible, les acteurs dans l’affinement des processus.
- De prouver. Prouver que les JO ne sont pas abordés avec légèreté, et qu’un effort global est mené. Sont impliqués, notamment : les services de transport, les administrateurs, etc.
L’ensemble du projet s’articule officiellement autour de 5 « piliers » : les infrastructures, l’agencement des flux, la dimension écologique, l’aspect légal et les ressources humaines. A noter, dans cette optique, la valorisation de l’offre multimode disponible pour les prestataires logistiques, via les chaînes logistiques multimodales des professionnels du secteur (solutions fluviales, ferroviaires, portuaires, routières et cyclo-logistiques). Et en ce qui concerne le dernier point « RH », il faut rappeler à quel point la mobilisation humaine est capitale. La force de travail conditionne absolument le succès des opérations.
L’avant, le pendant et l’aprèssont pris en compte à parts égales. Et l’épreuve est de taille, puisque les Jeux Paralympiques s’inscrivent dans l’équation. Cette rencontre demande une attention trèssoutenue quant à la disponibilité et à la fluidité des transports.
Organiser les Jeux Olympiques : un travail de fourmis
En nous renseignant pour vous livrer cette synthèse, nous avons réalisé à quel point la réception de cette cérémonie mythique se montrait exigeante. Forcément, quelques imprévus viendront jalonner l’expérience ; avec autant d’acteurs et de zones impliquées, c’est inévitable.
Mais un travail de rationalisation en profondeur a été mené. Aucun aspect majeur ne semble avoir été négligé. Les professionnels de la mobilité (commerçants, transporteurs, artisans…) peuvent, en outre, retrouver un peu de sérénité : tout est orchestré pour limiter les mauvaises surprises dans leur logistique urbaine quotidienne. Pour que les changements, les alternatives, les transformations fassent l’objet d’une communication claire.
Si vous êtes concernés de près ou de loin par cette période spéciale, n’hésitez pas à vous renseigner rapidement sur les implications pour votre entreprise, ses habitudes de déplacement, etc. La numérisation n’a pas que du bon, mais en l’occurrence, elle permet d’avoir accès plus que jamais à des renseignements de toutes sortes. Ceux qui permettent de se préparer… tandis que les sportifs s’entraînent !
Nous souhaitons en tout cas que tout puisse se dérouler au mieux, que ce soit durant les épreuves ou dans les coulisses. Rendez-vous en 2024, ou avant, si de nouvelles informations nous parviennent à propos de cet événement majeur.