Toutes les régions de France adoptent une stratégie relative à la transition énergétique, à des échelles et selon des modalités diverses. Les administrateurs et conseils de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de leur côté, ont décidé d’orienter leur politique vers l’hydrogène. Bien qu’il s’agisse d’un exemple parmi d’autres, il n’a rien de négligeable pour autant. Ce qui s’orchestre de manière « isolée » peut rapidement profiter aux voisins. Et paver le chemin de leur propre évolution.
Se renseigner sur les innovations régionales donne à constater l’éventail des alternatives écologiques à la portée des décisionnaires.
Revenons-en justement à l’Auvergne-Rhône-Alpes, via une petite synthèse sur ce positionnement vert tout particulier.
L’hydrogène : un pilier de la transition énergétique en Auvergne-Rhône-Alpes ?
Si l’on veut se montrer exacts, il faut rappeler que l’hydrogène (énergie d’aujourd’hui et de demain) n’est pas une énergie en tant que telle. Elle ne suffit pas, comme élément, à produire de l’électricité. C’est au cœur d’un processus de combustion que l’énergie nécessaire est générée. Le résultat n’en reste pas moins intéressant, et de plus en plus d’experts en mobilité « zéro émission » se montrent optimistes quant à la popularisation de cette alternative.
Pour que la mobilisation de l’hydrogène soit vraiment en adéquation avec les objectifs du développement durable, mieux vaut se tourner vers sa variante « verte ». Cette dernière suppose un processus de production entièrement écologique, et n’entraînant pas (ou peu et de manière indirecte) d’émission de gaz à effets de serre.
Tout part d’un liquide qui ne cesse de gagner en popularité : l’eau électrolysée. Ses propriétés vont permettre une réaction chimique, une combustion – celle qui assure la production d’énergie. C’est justement cette technique qui se trouve au cœur des projets auvergnats-rhônalpins.
Un investissement massif en Auvergne-Rhône-Alpes dans la production d’hydrogène vert
Les lignes directrices dessinées par les acteurs à l’origine de l’initiative se veulent particulièrement ambitieuses. Il s’agit de porter la région au rang de leader. De lui assurer une pole position dans tout ce qui touche à la mobilité verte – avec pour pierre angulaire, vous l’aurez compris, ce fameux hydrogène propre.
Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, aime à dire que ses « habitants attendent des actions fortes et ambitieuses en matière de transition énergétique […] Nos projets autour de l’hydrogène, c’est davantage d’emplois et une meilleure protection de l’environnement, tout en continuant à faire travailler nos entreprises régionales ».
Il faut dire que le contexte s’y prête. De nombreuses firmes sont déjà implantées sur place, et mettent à profit des ressources locales propices à leurs activités. En cela, la région s’avère pionnière sur le développement de l’hydrogène, avec 80% des acteurs français de la filière sur son propre territoire. À ce titre, depuis 2018 déjà, le projet « Zero Emission Valley » s’est mis en branle. Il consiste à tracer les contours de secteurs sans pollution.
C’est dans ce contexte qu’est née la compagnie Hympulsion, un carrefour logistique propice à la synchronisation, à la coordination des stations hydrogène réparties en différents points de l’Auvergne-Rhône-Alpes.
L’impulsion d’un futur sans émission
Tout cela représente forcément un coût, et il n’a rien d’anodin : on parle de 70 millions d’euros au total, dont 15 millions d’euros pris en charge au niveau de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Il est question d’un investissement écologique, certes, mais aussi d’un pari sur l’avenir. Les véhicules fonctionnant grâce à l’hydrogène sont synonymes de modernité, de connectivité ; tout comme de productivité. Une large constellation de marques s’associent autour d’un même projet : ENGIE, Michelin, la Banque des territoires et le Crédit agricole unissent leurs forces (et une partie de leurs ressources économiques) pour poser des bases solides.
Notons que les stations hydrogène de la nouvelle compagnie Hympulsion ne sont pas uniquement destinées à la région auvergnate. L’idée est de généraliser et de faciliter, sur un plan national, l’accès à cette source d’énergie respectueuse de l’environnement. Il existe notamment une extension en Savoie (Chambéry).
Alors, tout cela présage-t-il une « démocratisation » toujours plus importante de l’hydrogène vert ? Nous ne cessons de nous renseigner à ce sujet sur MyUtilitaire, et vous informerons des avancées.
L’expansion de l’hydrogène vert : une bonne nouvelle pour les professionnels ?
La transition écologique (pré)occupe quasiment tous les secteurs industriels. Elle suppose une adaptation constante, et la capacité à se réinventer sans perdre en vue sa productivité ou sa rentabilité.
Toute variation, toute diversification pertinente est donc la bienvenue. L’hydrogène vert, si sa production et sa distribution sont prises en charge concrètement, peut favoriser et accélérer la « transformation » écologique des régions.
De plus, afin de booster les acquéreurs potentiels de véhicules hydrogène, la région Auvergne-Rhône-Alpes propose aussi une aide à l’achat de véhicules utilitaires légers (fourgons) et autres berlines professionnelles pour les entreprises, collectivités ou associations.
Ce qui s’orchestre en Auvergne-Rhône-Alpes montre, en tout cas, que cette solution a de l’avenir. Les investissements se multiplient, s’affinent. On peut donc parler d’une bonne nouvelle : les gestionnaires de flottes, les professionnels pour qui la mobilité joue un rôle essentiel peuvent emprunter des chemins encore plus nombreux. Chacun fera alors ses choix en fonction des spécificités de la structure.