Quel est le point commun entre les véhicules sportifs et la gendarmerie nationale ? Les modèles de chez Alpine, bien sûr ! Ce fameux constructeur automobile, appartenant au non moins légendaire groupe Renault, fournit les agents depuis plus de 50 ans.
Étant spécialisés dans le domaine des véhicules utilitaires et des transformations, nous nous sommes intéressés de près à la question. Elle n’est pas « d’actualité » dans le sens strict du terme, certes. Mais, paradoxalement, elle est… toujours un peu d’actualité ! Car la gendarmerie circule au quotidien.
Découvrez pourquoi cette collaboration s’inscrit dans la durée. On vous donne un mot-clé pour commencer : la vitesse.
Faire « corps avec le véhicule » : la nécessité d’une flotte réactive depuis toujours
Les missions assignées aux gendarmes ne se déroulent pas toujours comme dans les films ou les séries. Il ne faut pas s’imaginer les brigadiers se retrouver sans cesse sur les chapeaux de roue, le gyrophare tournant à plein régime.
Pour autant, il arrive que l’action s’intensifie. Qu’une intervention rapide et efficace se relève indispensable. À ce moment-là, il faut pouvoir compter sur des engins performants.
Citons le chef d’Escadron Richard Filmotte à ce propos : « Pour mener à bien leurs missions à 230km/h, il est impératif que nos pilotes de véhicules rapides d’intervention fassent corps avec leur véhicule ». La formule, relayée par le site officiel d’Alpine, donne particulièrement le ton. Idéalement, le moyen de transport employé par la gendarmerie ne devrait jamais encombrer ses pilotes. Ce doit être un allié ; jamais un facteur de contre-productivité.
Si les Alpine tiennent une place aussi importante dans l’historique de cette institution, c’est précisément parce qu’elles répondent à ces besoins. En 1967 déjà, la berlinette Alpine A110 sillonnait les autoroutes, accueillant à son bord les officiers.
L’idée principale est simple : privilégier les véhicules fiables, robustes, capables d’assumer des accélérations significatives et d’atteindre les vitesses ambitionnées. Au demeurant, l’utilisation des Alpine suppose un choix sélectif des candidats et le suivi d’une formation spécifique sur circuit. Ces précieux « utilitaires » doivent devenir des leviers d’intervention à part entière.
Un cap franchi dès 2022 avec l’arrivée de la nouvelle Alpine A110
Depuis le début de l’année 2022, c’est la version « dernier cri » des mythiques Alpine qui a fait son entrée au sein des garages de la gendarmerie. Affichant un bleu légèrement différent, elle a aussi offert un niveau supérieur de précision et d’efficacité aux conducteurs.
Ce sont 26 véhicules qui ont renouvelé la flotte pour 4 ans, chacun équipés de 252 ch et de dispositifs modernes : « sérigraphie, marquage réfléchissant, gyrophare, avertisseur sonore, panneaux lumineux à message variable, etc. ».
Cette transformation, permettant l’emploi des Alpine dans un cadre précis, on la doit au carrossier Durisotti. C’est un grand nom de la « transformation VU », réputé pour offrir des solutions adaptées aux besoins professionnels les plus variés. L’idée est d’amener une dimension unique, dédiée, aux véhicules dont doivent se servir les agents.
Les Alpine : sportives, utilitaires… ou les deux ?
Cela nous mène à une réflexion intéressante : parle-t-on plutôt de véhicules utilitaires, comme on l’a fait souvent dans les lignes précédentes… ou de véhicules sportifs, étant donné leurs caractéristiques ?
Nous n’avons pas employé le terme au hasard : il s’agit plutôt, en effet, de déclinaisons utilitaires. Mais elles affichent des propriétés qui évoquent la rapidité, la « performance » au sens large du terme. Il n’est pas ambitionné de remporter des compétitions. Toutefois, il y a des enjeux.
Des enjeux que Renault et sa filiale savent adresser. En somme, la combinaison des talents produit un effet détonnant. La qualité des modèles Alpine fabriqués à Dieppe (Seine-Maritime) et l’expertise de Durisotti basé à Sallaumines (Pas-de-Calais) se conjuguent afin d’offrir une solution de pointe aux gendarmes.