Essai Maxus eDeliver 9 (L2H2) : un fourgon électrique grand format,aussi polyvalent que complet !

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Maxus avance une promesse simple : proposer des utilitaires électriques polyvalents, pensés pour les
professionnels et vendus à un prix compétitif. Qu’il s’agisse de livraisons urbaines, de chantiers
quotidiens ou d’un déménagement bien chargé, nous avons cherché à savoir si l’eDeliver 9, fourgon
grand format de la famille, tenait réellement son rang. Voici notre retour d’expérience au volant de la
version L2H2 avec batterie de 72 kWh, configuration qui devrait représenter le cœur de gamme sur le
marché français. Voici notre essai du Maxus eDeliver 9

Design du Maxus eDeliver 9

Difficile de passer inaperçu. Durant tout notre essai du Maxus eDeliver 9, le même rituel s’est répété : questions spontanées sur les parkings, curieux devant les magasins de bricolage, et même quelques ouvriers intrigués près d’un chantier. Il faut dire que le Maxus eDeliver9 présente bien.

Sa silhouette rappelle vaguement celle d’un Ford e-Transit, mais l’ensemble possède son identité propre : signatures LED à l’avant et à l’arrière, le logo au centre de la calandre intégrant le port de recharge, et une qualité d’assemblage sérieuse. Le seul élément qui nous a moins convaincus est ce large bandeau chromé, un peu massif et très “chinois” dans son approche, mais c’est un détail qui relèvera du goût de
chacun.

Notre modèle adopte la configuration L2H2, la plus demandée en France. Ce format intermédiaire,
très maniable, répond aussi bien aux besoins des artisans qu’à ceux des livreurs. Avec 5,54 m de
long, 2,06 m de large et 2,52 m de haut, il reste imposant sans devenir encombrant. Le volume utile
atteint 9,7 m3 grâce à un espace généreux à l’arrière : 3,01 m de long, 1,79 m de haut et 1,80 m de
large dans la zone de chargement. Maxus limite volontairement la liste d’options : seules les portes
arrière à 230° et la seconde porte latérale coulissante -nous disposons des deux- s’ajoutent au choix
de batterie (52, 72 ou 88,5 kWh). Notre exemplaire, équipé du pack 72 kWh, représente un
compromis assez logique.

Vie à bord : un équipement complet quoi qu’il arrive

Le constructeur a choisi la simplicité : une seule finition, mais très fournie. Résultat, l’intérieur
surprend par son aspect quasi automobile. On retrouve une planche de bord moderne avec écran 10
pouces compatible Apple CarPlay/Android Auto, des sièges chauffants, un volant multifonctions, un
combiné mêlant aiguilles et affichage numérique, ainsi que l’accès et le démarrage mains libres. Le
niveau d’équipement dépasse clairement ce qu’on croise habituellement dans un utilitaire. Bon, en
2025, on aurait tout de même apprécié un petit port USB-C pour compléter le port USB-A à bord.
L’ambiance reste en tout cas agréable au quotidien : bonne position de conduite, commandes lisibles,
nombreux petits rangements, même si la boîte à gants aurait mérité quelques centimètres de plus.

Seul bémol pendant notre essai du Maxus eDeliver 9 : l’ergonomie générale du multimédia, encore marquée par une logique « usine à gaz »
assez typique de certains modèles chinois. L’interface gagnerait donc à se moderniser, tout en tirant
parti des performances très correctes de la dalle numérique. L’espace de chargement, lui, coche
toutes les cases : parois doublées à mi-hauteur, plancher antidérapant, six anneaux d’arrimage, et un
accès latéral/arrière comparable aux références du segment. Le plancher est en revanche légèrement
rehaussé par les batteries, obligeant à lever davantage les charges. On note aussi des charnières
arrière manquant un peu de fermeté : à 90°, un simple coup de vent peut ouvrir la porte en grand, ce
qui demande vigilance lors d’un déchargement en pente par exemple.

Sur la route : un utilitaire confortable et efficace

Qu’il soit chargé de cartons, de matériel ou d’outils, le Maxus eDeliver 9 reste simple à manœuvrer.
Le moteur électrique de 150 kW (204 ch) et 310 Nm offre une conduite fluide, sans temps mort,
même avec plusieurs centaines de kilos à bord. La direction légère, le comportement sain et le rayon
de braquage réduit (6,70 m) facilitent les déplacements urbains. Trois modes sont disponibles : un
mode PWR très réactif, un mode Normal équilibré et un mode ECO beaucoup plus doux. Nous
aurions toutefois apprécié pouvoir désactiver complètement la régénération (3 niveaux disponibles)
pour limiter les transferts de charge dans la caisse. En l’absence de palettes au volant, on saluera
tout de même le réglage du niveau de récupération depuis la boîte de vitesses, à la manière d’une
boîte séquentielle.

Quelques détails perfectibles subsistent : la sélection des rapports demande d’appuyer fermement sur
la pédale de frein, et prendre le temps de basculer entre marche avant et marche arrière, sous peine
de rester involontairement au point mort, et la caméra de recul — pourtant très lumineuse — ne reste
active que lorsque la marche arrière est enclenchée. Il n’est donc pas possible de contrôler l’espace
derrière le fourgon, en repassant en marche avant pour poursuivre une manœuvre. En stationnement
serré par exemple, c’est un manque. Hormis cela, le silence de fonctionnement et l’absence de
vibrations transforment l’expérience pour quiconque est habitué au moteur thermique d’un utilitaire
diesel traditionnel.

Autonomie et consommation : des valeurs réalistes

Avec la batterie intermédiaire de 72 kWh, Maxus communique 360 km en ville et 290 km en mixte.
Dans les faits, nos mesures se montrent cohérentes :

  • Ville : près de 23,6 kWh/100 km, soit environ 305 km à vide
  • Mixte à vide : près de 29 kWh/100 km, soit environ 248 km
  • Mixte chargé : près de 32 kWh/100 km, soit environ 225 km

À noter : la vitesse maxi de l’utilitaire électrique est limitée à 100 km/h, un choix qui favorise tout
naturellement l’autonomie sur voie rapide.

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La recharge suit également une logique simple. Le Maxus eDeliver 9 accepte jusqu’à 11 kW en AC et
50 kW en DC. Lors de nos essais sur borne 150 kW, nos passages de 20 à 80 % ont duré entre 38 et
40 minutes, relativement en accord avec l’annonce de la marque (36 min). Nous avons notamment
mesuré 31,80 kWh récupérés en 35 minutes et 49,95 kWh en 45 minutes. Les performances sont
correctes, mais une puissance de charge supérieure aurait amélioré sa pertinence pour les tournées
intensives. Sans surprise, un tel fourgon sera donc plus utilisable au sein d’une flotte,
qu’individuellement chez un artisan qui devra penser au temps d’arrêt de la recharge s’il ne possède
qu’un exemplaire.

Retrouvez aussi notre essai du Maxus eDeliver7

Tarifs et verdict : un utilitaire sérieux, perfectible mais convaincant

Proposé à partir de 53 670 € HT en L2H2 avec la batterie de 52 kWh, le Maxus eDeliver9 affiche un
positionnement plutôt agressif. Les versions dotées de plus grosses batteries grimpent nettement : il
faut par exemple 71 690 € pour un L3H2 doté du pack batterie de 88 kWh. Notre essai du maxus eDeliver 9 nous montre que malgré quelques détails ergonomiques et un système multimédia perfectible (ou plutôt à rafraîchir), l’eDeliver 9 offre un rapport équipement/prix difficile à ignorer. Le confort de conduite, l’équipement pléthorique pour un utilitaire (merci les sièges chauffants, les ADAS, et Apple CarPlay), et l’espace de chargement bien pensé en font un allié convaincant pour les artisans, livreurs et pros travaillant surtout en environnement urbain.

En résumé : un modèle électrique sérieux, très complet de série, qui pourrait
faire de l’ombre à plusieurs utilitaires thermiques… tant que l’on peut composer avec son autonomie
intermédiaire et sa recharge encore un poil limitée.

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