Tolv : un coup dur pour le rétrofit
Tolv met fin à ses activités. C’est un vrai choc pour l’industrie du rétrofit : Tolv, spécialiste des véhicules utilitaires légers, a annoncé sa fin ce 9 décembre 2025. Le fondateur, Wadie Maaninou, a partagé la nouvelle sur LinkedIn : « Je vous annonce par ces quelques mots la fin de l’aventure Tolv. »
L’entreprise était en cessation de paiement depuis le 15 septembre dernier, et une procédure de redressement judiciaire a été ouverte le 15 octobre. La levée de fonds participative lancée sur CrowdCube cet été n’a malheureusement pas été suffisante pour sauver l’entreprise.
Rétrofit : un marché en difficulté
Depuis sa création en 2018, Tolv était pionnier dans le domaine du rétrofit, offrant des solutions pour électrifier des véhicules utilitaires. Des homologations avaient été obtenues notamment pour les Renault Trafic et Master, et l’atelier de l’entreprise était installé à la ReFactory group Renault à Flins (78).
Wadie Maaninou évoque cette aventure d’environ cinq ans qui, malgré sa fin prématurée, a eu un impact : « Nous avons réussi en quelque sorte ce défi en obtenant plusieurs homologations pour des véhicules utilitaires,” souligne-t-il. La marque a gagné la confiance de Renault Group et a ainsi mis sur la route plusieurs véhicules rétrofités.
Un nouveau regard sur l’électromobilité
Cependant, la chute de Tolv révèle une réalité préoccupante pour le secteur : la montée en puissance des VUL électriques est encore très lente. Les clients, pour une raison ou une autre, ne répondent pas présents en France et en Europe. Ce constat ne concerne pas seulement les acteurs du rétrofit comme Tolv.
Une équipe passionnée
Malgré cette fin tragique, l’équipe fondatrice ainsi que les salariés de Tolv ont montré une immense détermination pour faire avancer le rétrofit en France. « Nous avons eu beaucoup d’énergie et de détermination pour donner au rétrofit une place dans le paysage de l’électromobilité française, » précise Maaninou.
Il est indéniable que des efforts considérables ont été fournis et que Tolv a ouvert des voies : il reste maintenant à voir comment l’industrie s’adaptera à cette réalité du marché en mutation.
La route à suivre
La fin de Tolv n’est pas seulement une perte pour l’entreprise, mais un signal d’alarme pour toute la filière de l’électromobilité. Avec des défis tangibles à relever et un marché en quête de clients, il est crucial que les acteurs de l’industrie réfléchissent à de nouvelles stratégies pour dynamiser le secteur.
Il nous reste à savoir comment l’industrie va rebondir face à ces obstacles. Une chose est sûre : l’électromobilité et le rétrofit, malgré cette tempête, continuent d’avoir un rôle à jouer dans la transition vers un avenir plus durable.